Je ne voulais pas vexer cette dame en disant ces choses. Je voulais vraiment découvrir le fin mot de l’histoire le plus vite possible. Le temps faillait souvent plus vite que l’on le pensait. Elle n’avait pas sa montre pour lui prouver que ce temps s’égrainait inexorablement. James, est-ce un mal si j’ai dit ces mots ? En tout cas, je n’avais aucune mauvaise intention. L’enfer est vraiment pavé de bonnes intentions, mais mal exécuté, elle blessait autrui. C’était toujours quelque chose le voir dans ses yeux qui les fixait. Lire les émotions, je ne sais pas si le fais correctement, je ne suis pas mentaliste après tout. Être policier lui donnait des armes d’analyse, mais pas tout l’attirail. Je sortait mon petit carnet, celui dans lequel j’avais dessiné le sceptre pour y compiler les informations. Je ne devait oublié aucun détail. Il pourrait servir pour la suite. Quand la dame parla de faction, elle le souligna. Elle se doutait que c’était là la faction rebelle de ces terres. À chaque règne ou prise de pouvoir, il y avait souvent un camp adverse. C’était les républicains et les conservateurs aux USA. Mais son pays était loin d’être un modèle. Elle donne ensuite le planning de fin de journée de la reine. Je note tout. Pour apprendre mieux d’une culture, rien de mieux. Ça pouvait servir pour les autres voyageurs. J’aimerai tellement qu’on puisse s’entendre avec les gens de ces lieux. Je sais qu’une entente parfaite est impossible. Mais je ne peux pas m’empêcher d’espérer à un avenir encore plus beau. Je me gratte le menton.

« Merci beaucoup madame pour votre temps et les réponses fournies, elles seront utiles pour l’enquête. »

Je salue la dame et se tourne vers mon collègue du jour avec un sourire. Ce garçon en savait plus que moi sur les divinités qui régissait le panthéon de cette île. Je ne sais rien de Oorun. Donc il sait sûrement qu’elle question me hante en ce moment.

« Oorun, c’est quel divinité. Quel son domaine de prédilection ? Juste par curiosité. Pas obligé de répondre tout de suite. Maintenant, il faut pas négliger les pistes de la dame, mais aussi celle qu’on pu citer. Cette faction m’intrigue, ils sont les opposants, donc ils aurait intérêt à voler cet objet et le cacher avant de frapper un grand coup pour renverser le pouvoir. Ça s’est déjà fait dans des terres autres que celles-ci. Je te propose de faire un tour du palais pour y voir les traces. Un humain va une fois sur deux effacer ces traces. Un animal non, même le plus malin. Si on peut éliminer une partie des suspects, ça ne serait pas mal. Après tout, je ne fais que mener l’enquête, je ne vais pas explorer l’île. Juste retrouver cet artefact précieux, car il permet à la reine de faire le lien avec les dieux régissant sur ces lieux. Quel est votre ressenti face à tout ça, jeune homme ? »

Laisser une place à ce garçon était devenu une évidence pour moi. Il était plus ancré dans la culture de ce pays déjà et que son côté adorablement mignon faisait sortir mon côté maman ourse...

Savoir qui était Oorun avait déclenché chez ce jeune homme une passion brûlante. Je trouve ça si adorable. J’ouvre mon carnet pour noter l’essentiel que je devais savoir de cette divinité et de son domaine de prédilection. Une telle façon de décrire les choses, je ne pouvais que sourire et écouter. Je sais, on n’a que peu de temps à perdre. Mais savoir ces choses pouvait aider non seulement moi, mais aussi les autres voyageurs. Elle note aussi le nom de Oruko. Qui était sûrement une grande divinité. Je pouvais voir que la reine avait ses admirateur. Comme toute personne qui possède le pouvoir en somme. Il était le Zeus de la mythologie de cette île, mais plus comme Râ du coup. Vu qu’il représentait aussi le soleil. Un Râ sans aucun doute. Il était content de me dire tout ce qu’il savait sur cette divinité et ce qu’il savait de la reine. C’était précieusement noté et retenu. J’avais une bonne mémoire, mais noter ne mangeais pas de pain. Pris d’affectuion pour ce garçon, je lui frottais les cheveux en souriant.

« Merci de m’avoir parlé de cette divinité, nous voyageur nous savons que peu de choses sur vos us et coutume. Oh, certains d’entre nous vont s’adapter, mais avec d’autres, ça sera plus complexe. Mais j’ai foi en ce qui peu arriver pour nos peuples. Je comprends avec vos explication que l’objet est véritablement précieux et que le retrouver est essentiel. Je vais mettre en œuvre toutes mes connaissances pour faire avancer l’enquête. Et pas seulement pour prouver que ne nous sommes pas forcément les coupable, mais aussi de bon citoyens qui ne demande qu’un peu de reconnaissance. Donc c’est ce dieu que tu sers en tant qu’apprenti, tu le sers bien. Tu illumines à ta façon quand tu en parles, c’est adorable. »

Et je ne mentais pas, plus motivé que jamais, je me dirige vers la sortie. Je sais que notre enquête ne pouvait pas s’arrêter au palais, ais aussi à ses environs. Quel meilleur endroit pour cacher quelque chose que cet endroit. Il fallait être attentif au moindre détail, car sans ça, on ne pourrait pas le retrouver. Je devais vraiment récupérer cette relique, non seulement pour la reine, mais aussi pour ce garçon. Je n’ai pas envie qu’on l’accuse lui aussi. Tout ça parce qu’il m’avait assisté. J’ai choisi d’agir en âme et conscience. Je ne pouvais plus reculer.

« Chetan, merci encore pour ce temps que tu me consacres. J’imagine qu’il est précieux. Donc je vais faire de mon mieux pour rendre cette temporalité plus courte ! »

Sherlock Holmes, j’espère que tu vas me guider comme ce dieu guide ce garçon. En tout cas, je sens que la conclusion qu’importe si je réussi ou non, pourrai changer les choses. J’espère que tu seras fier de moi James. J’ai approché un natif, ceux que tu cherchais à voir avec force. Et j’en apprends plus sur eux. C’est pas génial ? Si !

Vocation ou non, je sais que parfois un travail aussi sacré pouvait prendre un temps fou. Bon, j’avais pour référence des films qui tendait parfois vers le bon vieux nanar… Mais qu’importe. Chacun ses références. Je pouffais quand il disait que j’avais ce genre d’affaire dans le sang. Peut-être. J’avais toujours cette chose qui me poussait vers ce qui me paraissait juste et équitable. Je voulais que le plus grand nombre obtiennent un monde moins piquant, voire plus doux. Les parcours de vies horribles, j’en avais vu assez dans ma vie et j’en verrai encore. Si je pouvais aider à ma façon, c’était mieux.

« Peut-être l’ai-je dans le sang. Mais j’ai surtout travailler des années dans ce domaine. Je suis sûre qu’avec des années j’aurai encore monté en grade... »

Je n’avais pas l’ambition de toute façon pour devenir chef de service, c’était beaucoup de travail et de paperasse. J’ai vu le nombre de dossier s’empilant plus d’une fois sur le bureau de mon chef. Quand il me demandait le temps qu’il restait. Je grimaçais, je ne pouvais que juger à vue de nez. Vu que ma montre ne servait plus rien en plus d’être un peu sans aucune batterie. Je regrettais de ne pas avoir pris le modèle solaire pour recharger dans une île perdue, rien de plus idéal. Mais non, donc je me mettais à calculer.

« Je dirais que depuis le temps que l’on cherche et on réfléchit ensemble, je pense que deux heures sont passés, si ce n’est pas trois. Je ne sais pas combien de temps exact il nous reste. J’ignore comment on mesure le temps ici. Je suis désolé, je sais que je sais que j’ai jusqu’à demain plus oju moins la même période que l’on s’est rencontré pour la retrouver. Sinon les voyageurs risquent d’en subir les conséquences. Je crois en nos voyageurs. Ils ne sont pas tout blanc, mais certains sont plein de bonnes volontés. Donc si on compte le temps supposé et comment la lumière est présente ou non dans le ciel dehors. Je ne peux pas te donner une temporalité précise. Qui sait ce que la reine fera de nous si on ne trouve pas cette relique... »

Je passais ma main sur mon cou, à la foi si solide et si fragile. J’ignore comment fonctionnait le système judiciaire de cette île. Peut-être qu’ils pratiquaient encore la peine de mort. Je ne devais pas y penser. Juste continuer à enquêter jusque le couperet tombe et qu’on retrouve l’objet. Ce qui n’était pas mince affaire. Tant de pistes à explorer et si peu de temps. Je me mit à sautiller. Ce n’est pas un pression qui va me faire reculer, ça non.

« Tu peux m’appeler Rakel, jeune homme. Hâtons-nous, afin que tu puisse rendre hommage à ton dieu. Et de détruire l’épée qui menace chacun des gens qui sont venus en même temps que moi…. »

Parler de l’épée de Damoclès ne semblait pas correct pour ce garçon, pas certain qu’il connaisse cette expression ici… Donc, je l’ai adaptée. Faire en sorte que nos cultures puisse se comprendre, j’aimerai bien. Mais je sais à quel point l’être humain est idiot à se chercher des poux...

Prier pour moi ? Je ne vais pas nier qu’un peu d’aide ne pouvait pas faire de mal. Mais de là à croire qu’une intervention divine vienne les happer, je pense que je pourrai sortir de mon judaïsme non pratiqué pour prendre leur croyances comme étendard. Mais on n’était pas là. Je le laisse faire son rituel, j’ai toujours fascinant comment un peuple rend honneur à ses divinités. Si la police ne m’avait pas tendu les bras. J’aurai fini historienne. Mais mon besoin de justice était plus fort que le reste.

Comme devant un enfant devant le père Noël, je me voyais mal de nier ses attaches au monde spirituel. Alors je hochais la tête quand il me disait que j’étais son enfant. On était tous les enfants de nos ancêtres et peut-être d’un dieu. Mais quelqu’un de plus terre à terre que moi dirait que c’était l’évolution. Mais une idée comme une autre, ça mettait l’humain au centre de quelque chose. Et je ne sais si c’était le plus intelligent à faire, mettre l’humanité si en avant. Ou avait-elle pris cette place. Oui, sûrement. Je m’éloignait un peu. Cherchant le moindre changement. À part le vent qui s’était sûrement engouffré dans l’ouverture de la fenêtre. Une odeur de terre et herbe séchée me piqua le nez. Il ne devait pas avoir eu de précipitation depuis un moment.

« Bon, si on voyait ce qui cloche dans les environs… Laisse-le prier... »

Sans trop m’éloigner, je me mettais à détailler ce qui avait autour de moi. Palpant avec plus moins de force les murs. Peut-être qu’il avait un passage secret qui s’ouvrirait avec là une infinité de possibilités s’ouvrant devant moi. Je revoyait ensuite mes notes. Je n’aimais pas que cette histoire p^renne autant de temps. Une affaire de vol pouvait parfois être si compliqué. Avec une vraie équipe scientifique. J’aurai eu assez de preuve pour remonter jusqu’au coupable. Mais à la place j’étais avec un habitant qui était au service d’une divinité toute puissante. Donc je ne pouvais que compter sur la chance et mon flair de policier. Et on me limitait au palais pour les fouilles, je finirai par crier pour ne pas écarter la solution de la fuite du voleur.

« J’espère que l’on prendra pas mon idée de sortie pour de la rébellion. On n’a pas besoin de ça en plus. Je ne pourrai pas me le pardonner si je provoque malgré moi la haine due à la peur de certains habitants... »

J’avais conscience que je parlais plus à moi-même qu’à mon partenaire. Le pauvre garçon. Mais j’ignorai quand il allait finir sa prière. Mon chef dirait que j’étais devenu folle. Et James… James aurait sûrement dit que j’ai enfin un peu lâcher la bride. Je portais mes doigts à l’objet que j’avais pris avec moi. Je pouvais presque sentir la présence de mon homme. Où il était. Je secouais la tête. Sa recherche pouvait entendre. Il y avait plus grave. L’accusationque portait la reine sur moi et les autres. James, attends-moi !