Je ne sais pas si je dois soupirer ou râler sur ces phrases en sibyllines. Vraiment ce gars parfois, c’est le pire homme qui soit. Bien entendu, il me rappelle un peu la tchache que tu pouvais avoir parfois. Mais tu n’avais pas à te prendre pour un poète digne des grands dramaturge. Mais dans ses mots, les indices ne trompaient pas. Pas même son collègue du jour. Un couple, un nommé Edmund et une native. C’était mignon dans un sens. Mais son hardiesse et son amour avait fait bien plus de dégâts que du bien.

Je salue doucement le barde qui anime un atelier sauvage de musique. Il faudrait que je mette un peu d’ordre dans l’organisation des choses. Autant, ça faisait plaisir de voir l’endroit aussi animé. Autant voir que peu participait me mettait un peu mal à l’aise. Mais bon, il y avait plus urgent que ce genre de choses.

« Je vous suis. En effet, nous savons aussi qu’il se nomme peut-être Edmund et que la demoiselle a les yeux bleu. »

Les couloirs du palais faisaient doucement place à un jardin qui donnait sûrement à la forêt compte tenu de la végétation qui entourait les lieux. Sortir du palais, voilà qui me faisait beaucoup du bien. Rester dans ces lieux luxueux était un mal comme un bien. Là je pouvais sentir la caresse du vent comme jamais depuis des semaines. Désolée James, je sors, pas pour te retrouver. Mais pour poursuivre un jeune couple qui ne pensais sûrement pas à mal. Enfin, je crois, il y a quelque chose qui me dit qu’il y a anguille sous roche. J’espère seulement que mes années de scoutisme m’aideront à bien me repérer dans cette forêt. Surtout si je devais sortir sans mon collègue si jeune. En tout cas, sa marche était digne de son enthousiasme. Il voulait retrouver ce sceptre.

« Nous devons faire vite, sinon, ils revendront le scetre pour se faire leur petit nid quelque part sur l’île. Merci Chetan… Voilà longtemps que je n’avais pas goûté à la liberté. Mais bref… hâtons-nous. »

Mon sourire devait sûrement se voir. Le moment était grave, je le sais. Mais sortir de cet endroit où on était pour le moment pour notre sécurité, ça me plaisait vraiment. Le temps filait encore et toujours.

Bien entendu, il y avait des traces autour du palais, c’était presque prévisible de voir ça. Il y avait un moment que je me disais qu’il était encore, technologiquement parlant. Au moyen-âge. Pas que la technologie me manque, loin de là. Je laissais ça à la police scientifique. Mais j’étais surtout bien contente qu’on ai pas droit à des voitures qui fonçaient comme des folles sur les chemins. Créant, par la même occasion des accidents. Bon, même si un cheval pouvait aller vite, il finissait toujours par s’épuiser. En espérant qu’ils n’étaient pas trop loin. Nos amoureux voleurs maudits.

« Merci jeune homme, j’espère que Oorun sera clément envers certains de mes compatriotes. Comme dans tout peuples, il y a des gens plus sympas que d’autres. J’en suis consciente… »

Mais quand je voyais le poney, pas un poney tout mignon et gentil, mais un poney très chevelu être porteur de sceptre. Je voulais qu’une chose le récupérer, mais aussi de faire cesser ces deux jeunes gens qui étaient en train de virer à l’exhibitionnisme. Je roulais des yeux, bon, tant qu’à faire autant reparler un peu les lois à mon compatriote trop amoureux.

« Ce qu’il font ? Chez moi, le faire en public est quelque conque chose d’illégal. On parle d’attentat à la pudeur. »

J’insiste bien sur les derniers mots, les disant bien fort pour faire réagir le jeune couple qui faisaient bien plus que s’embrasser. Autant, je pourrai embrasser James en public. Autant, je n’irait jamais jusque là où ils ont sont. Ce n’est pas très, comment dire, très correct, comme disent nos voisins canadiens.

« Il y a des endroits prévu pour faire ça. Et je récupère le sceptre, que vous le voulez ou non et par pitié, rhabillez-vous. Vous me faites honte. Je sais que les natifs sont moins vêtus, mais quand même. Pas la peine de vous manger les amygdales pour ça. On diraient des bêtes en rut. »

Autant je pouvais trouver les couples mignons, autant là, comme le disait si bien mon collègue, c’était vraiment beurk, donc dégueulasse. Je m’approchais doucement du poney. Je n’avais pas mon arme de service, dommage. Mais bon, j’avais d’autres moyens de coincer le jeune couple. Les arts martiaux.

Je regrette de ne pas avoir pris des menottes avec moi. D’une main ferme je me saisi du jeune couple. Ma prise est ferme, sans pour autant leur couper la circulation ou leur faire plus mal que nécessaire. Les faits qu’ils soient presque trop dévêtu me révulsais. Mais j’avais vu pire. Combien de gens alcoolisé ou atteint d’Alzheimer j’avais vu se promener nu dans les rues. Trop pour que je puisse faire un compte.

« Je vais les garder. Par contre, je serai pas contre un tissus pour les couvrir. Je doute fort que ça soit vraiment dans cette tenue qu’il veulent se présenter à la reine et à sa cour. Je peux comprendre, ne t’en fait pas jeune homme. Je pense pas qu’ils auront l’idée de s’échapper. »

Je les tenais de telle sorte que s’il tentait de s’échapper, ils allaient se faire mal. La demoiselle venant de cette île était bien plus calme que le voyageur. Il se disait sûrement qu’il avait une chance de partir parce que j’étais une femme. Mais il n’était sûrement pas au courant que je suis et resterait une policière. Même si j’étais à des lieues de ma juridiction. L’ordre devait être respecté.

« Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. Mais vos actions aussi… Je suis sûre que tu rappelle des lois de notre pays, cher collègue voyageur... »

Mes deux bras étaient occupé, tenant le couple proche, mais moins qu’ils le désiraient. Je me demandais quelle mouche avait piqué cette fille pour voler quelque chose d’aussi précieux pour leur peuple. Peut-être que j’en saurai plus avec la reine. J’espère juste que notre situation ne sera pas trop mise en péril.

« Je vous suis jeune homme, je vous demanderai de pas marcher trop vite cependant, pour que nos prisonniers puissent nous suivre. »

Je ne sais pas l’aider, je peux entendre son trouble. J’ai envie de le rassurer, de le prendre dans mes bras et lui dire que tout ira bien. Je me mords la lèvre. Je devais trouver les bons mots pour calmer ce jeune homme.

« Merci jeune homme, ton effort est plus que louable. Surtout envers nos deux exhibitionnistes. »

Un des deux eut la décence de rougir face à mes mots. Je serre plus mes mains parce que j’ai horeur qu’on fasse du mal à mes protégés. Même indirectement. Ces gens n’avaient aucun droit à ma douceur. Il avait gêné ce garçon. Je serre les dents. Je vois que mes injoctions n’ont rien arrangé. Je dois faire quelque chose pour que ça fonctionne mieux, pour lui.

« Prends le temps qu’il faut jeune homme, tu ne dois pas trop t’en faire pour tout ça. Je m’occuperai d’un tissus s’il le faut. Ne les regarde pas... »

Même si croiser un voyageur relèverait du miracle. Il n’y avait plus plus qu’à faire que le jeune homme les voit le moins possible. Le moins possible aussi dénudé. Bien plus que certains habitants de l’île. Moi qui avait plus eu l’habitude de voir plus d’habits, voir que cette île sous ses aspects civilisé avaient quelques aspects sauvages. Et je suis sûre que ça aurait plu à James. Il aurait rit et aurait adopté le pagne. Le connaissant, ça serait son genre.

Voulant à tout prix l’aider, je haussais la voix sur les amoureux.

« Vous savez où vous avez mis vos vêtements où la liesse de vos corps vous a tout fait oublier ? »

Le regard du voyageur ne faisait que confirmer mes pensées. Ils n’avaient pas pensé une seule fois à s’arrêter. L’amour, parfois, ça rends particulièrement con. Là, j’avais un bon exemple devant mes yeux.

« Je vois… J’espère que votre condamnation sera à la hauteur de vos méfaits. Car je ne resterai pas silencieuse sur ce qui s’est passé. Je défendrai les autres voyageurs. Mais.. Pas toi, monsieur ! Je ne suis pas ton chef, certes, mais je ferai en sorte que ça se passe pour le mieux pour le reste des personnes. Ils n’ont pas à subir ta stupidité. »

Cette responsabilité, je la portais. Même si elle était lourde, je la supportais autant que possible. Je sais que je n’aurai pas à parler autant. Mais j’avais ma mission secondaire aider le jeune habitant de l’île à se sentir mieux. Parce qu’il est devenu un de mes protégés.

J’ étais concentré sur ma mission, celle de conduire ces gens vers la reine. Et de trouver quelque chose pour les couvrir. Mon jeune collègue n’avait pas à regarder ça. Il me remercie, mais je ne peux que lui sourire doucement avant de lui dire le plus calmement possible.

« Ne vous faites pas pour ça, tant que j’ai des nouvelles de toi, ça m’ira. Parce que je me suis attachée à toi. »

Et c’était la vérité. Cela surprends les deux jeune tourteaux. Il faut dire que j’ai pris mon air sévère avec ce qu’il avait osé faire. On ne touchait pas à mes protégés sans en subir les conséquences. Tel un animal sauvage, je sortais les griffes. Comme disais James, je suis une ourse. Quand il disait qu’il s’assurait de leur condamnation, j’étais contente. Bien que je me demandais comment ça se passait ici pour ce genre de faute. Vol agavé d’un attentat à la pudeur. Chez moi, ils aurait pris les peines combinés. J’espère seulement qu’on en voudra pas aux autres voyageurs. C’était juste un idiot amoureux. Un idiot qu’on devait tirer les oreilles.

J’avais pris l’air, j’étais sorti, ça m’avait fait du bien. Il faudra que je demande à le faire de temps en temps. Parce que marcher dehors était un plaisir. L’endroit était beau. On voyait bien qu’on était sur une île.

Rentrer dans le palais c’était retrouver une certaine intimité. Je posais un regard sur les gardes. Je vais oser et tant pis pour le reste. La santé mentale de mon protéger était en danger.

« Messieurs, puis-je avoir quelque chose pour couvrir ces deux jeunes jeunes. Un tissus ou deux pour couvrir leur corps trop dévêtu, même pour cette île. Juste de quoi couvrir leur intimité ça me suffira. S’il vous plaît, ça nous rendrait un sacré service. »

J’espérais être assez claire pour eux. En plus, j’avais été polie.