a ville de naissance.

Skiàrol n'y avait aucun attachement émotionnel quelconque. Après tout, son cœur et son âme appartenaient à Arakunrin et sa Confrérie.

La raison de sa présence ce soir-là était purement professionnelle. Avec deux autres membres du groupe, iels devaient supprimer un couple de marchands qui faisaient un peu trop de concurrence au goût de certains... Une mission qui valait son pesant d'or.
Une des sentinelles placées à Isokan les avaient prévenus que les cibles avaient prévu un coup de la sorte et avaient embauché des gardes du corps. Peut-être avait-iels reçu des menaces au préalable ou avait-iels été prévenu.es. D'où la présence d'un loup expérimenté comme Skiàrol dans le trio.

Mais la soirée était encore jeune pour l'instant, alors autant tuer le temps... avant de tuer des gens.
Le capitaine s'était posté dans une taverne, à une table où s'organisaient des jeux d'argent. Il avait rejoint en cours de partie les individus réunis, toustes des inconnu.es.

Skiàrol n'avait pas son masque, ainsi se fondait-il parfaitement dans la foule du soir, mis à part son teint délavé.

Rapidement, il prit la main.

Il s'agissait d'un jeu mêlant cartes et lancers de dé. L'un des jeux de "hasard" préférés du capitaine, car il offrait une combinaison de résultats presque infinie. Il y avait d'une part les cartes qu'un joueur expérimenté pouvait compter au fil des tours pour anticiper et les dés qui avaient une probabilité sur six et dix de renverser n'importe quel type de situation préalablement établie.

Silencieusement, avançant tour par tour, Skiàrol gagnait en gain sous les grognements frustrés des joueures à sa table.
C'était dur de lire ses expressions. Mais c'était quelqu'un qui jouait pour le jeu et non pour l'argent. Si Kadara décidait de lui retirer le pactole, cela ne lui ferait ni chaud ni froid. Cela ne sonnerait que la fin de la partie et le début de la chasse.

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