Le jeune artisan pouvait voir que ce jeune homme avait une certaine fierté. C’était avec elle qu’il restait lui-même. Un sentiment qu’il apprenait encore à apprivoiser. Mais comme un animal craintif, il ne voulait jamais se poser sur lui. S’envolant au moindre coup de vent. Comme un papillon.

Il rit doucement face à son instance face à ce trésor. Franchement, un rire pas moqueur. Juste que c’était venu à lui en l’écoutant insister sur le fait qu’il voulait tout. Karah n’avait pas besoin de plus. Il avait de quoi avancer. Mais si cette rencontre était imprévue, elle lui donnait déjà de belles pistes pour avancer. L’importance de cette quête était claire pour ce garçon venu des mers.

« Ne t’en fais pas, je prendrai rien ou presque. Juste le souvenir de ces objets. S’inspirer n’est jamais interdite dans ce que je fais. C’est même conseillé. Je saisi l’importance de cette aventure pour toi. C’est aussi pour ça que je reste et fais ce voyage avec toi. Pour voir ce que ça pourrais t’apporter. À tes buts qu’importe leur importance et leurs conséquences. »

Car chaque chose avait ses conséquences. Il le savait bien. Mais il ne voyait pas faire la leçon alors que lui-même avait encore du mal à se limiter. C’était en voie de guérison. Pas totalement soignée. La preuve était sa marche pas rapide, mais clairement celle d'un habitué à de longues marches.

« J’ai l’habitude d’aller au bout de quelque chose. Alors tu devras m’avoir dans les jambes, Roy. »

On a tendance à oublier que Karah est un jeune homme, et donc plein d’énergie et d’envie d’aventures. Oui, il avait appris à se défendre un peu. Oui, il avait compris plus d’une chose. Mais avant de grimper le sommet de la montagne de sa vie. Il devait encore explorer les fourrés à son pied. Et combien ces végétaux, ces animaux et ses humains pouvaient être beaux. Beaux dans leur façon de faire. Beau par leur existence.

Le jeune artisan était à mille lieues de savoir ce que pensait ce garçon. Il avait tout de même compris une chose. Si le prince Chris était plus solaire. Celui-ci était plus lunaire. Brillant aussi à sa manière. Du moins, il essayait de l’être. Quand il parla d’un mauvais but, il toucha son couteau. C’était un couteau pour sculpter. Mais bien utiliser. Il pouvait faire mal. Puis l’autre le rassurait. D’une façon maladroite. Il avait l’impression d’avoir une gazelle devant lui. Majestueuse, parfois dangereuse, mais surtout fragile. Fier de ses cheveux comme elles l’étaient de leurs cornes.

« Je n’attendais que toi pour avancer. Puis si tu veux faire quelque chose de mal. Les dieux finiront par te punir. »

Bien qu’il ne savait pas ce qu’il avait fait pour mériter un père comme le sien. Sûrement que cette épreuve avait été mise sur sa route pour qu’il soit plus fort. Plus capable de porter des choses sur ses épaules. Il secoua la tête. Il devait juste marcher.

Karah marcha, sa progression n’était rapide, ni lente non plus. Il prenait juste le temps pour voir si son compagnon du jour arrivait à suivre. Marcher des heures entières n’étaient donné à tout le monde. Il l’avait remarqué. Donc il faisait bien attention d’être à l’écoute de ce partenaire un peu particulier. Paré à chargé à la moindre chose. Prudent. Mais Il n’était pas un prédateur. Il était juste fasciné par tout ça. Par cette élégance folle que dégageait certain. Même si peu pouvait le voir. Lui le voyait.

« Tout objectif, même à la limite des choses que tu peux faire peut être quelque chose de bien pour toi. Pour moi. Pour les gens que tu apprécies. »

Il parlait surtout pour le rassurer un peu. Ne pas sentir ses cornes parée à lui faire du mal.

Karah allait répondre à sa question quand un créature lui tomba dessus. Il avait si peu de chance. Le serpent, puis l’araignée. Eke devait s’amuser comme un fou. La panique revint rapidement. Comme il essayait de s’en défaire, la créature s’accrochait. Parce qu’un arbre qui s’agite pour une créature n’était pas nouveau. En bon ami des bêtes, il était fasciné par ces petites créatures qui pouvait se montrer féroce si tu n’y prenais pas gaffe.

Elle faisait facile la taille de sa paume et vit le garçon échanger un regard face à la bête. Sentie menacée, elle mordit. Les jurons de ces gens étaient parfois des plus étranges. Il lâcha un soupir.

« Elle n’est pas mortelle, par contre, tu risque de te sentir fatigué dans quelques instants. Elle se défends d’ordinaires avec ces couleurs chatoyantes. »

Karah dégagea un vieil arbre qui était tombé lors d’une tempête et s’installe dessus. Il fit un grand sourire.

« Cet arbre n’est pas le plus confortable, je l’avoue, mais ça peut faire passer les effets reste là. Ne bouge pas trop. Tu risques de te faire du mal en tombant. »

Le jeune artisan connaissait que très vaguement les plantes utilisée chez les soigneurs. Mais il savait que certaines plantes avaient des effets. Il attendit que le jeune s’installe avant de prendre un peu de mousse pour la mettre sur la morsure.

« Cela absorbera le venin je crois. »

Il était paré à rester ici, éveillé le plus longtemps possible pour qui lui arrive d’autres choses. Lui-même n’était pas à l’abri de morsure ou de piqûres. Sauf qu’il y était habitué. Du coup, ça ne lui faisait plus grand-chose. Karah laisse la mousse sur la morsure. Tout s’était passé trop vite. IL n’avait pas eu le temps de l’arrêter. Et faire lâcher la créature. Par peur de les interrompre.

Karah regardait le jeune homme devenir un peu pâle. Mais au moins la mousse fonctionnait. Il jeta la mousse pour en prendre un autre morceau. L’eau contenue dedans soulagerait la douleur. Puis la demande surpris un peu l’artisan. Beaucoup aurait pas voulu savoir ce qui l’avait mordu.

« Mygale Na-eri, elles ne sont pas mortelles. Elles aiment vivres près des arbres à manges, ce qui explique en partie leur nom. Elles sortent d’habitude la nuit mais celle-ci a du tomber parce que la mangue où elle dormait a dû tomber. Elle chasse plus des insecte et des petits animaux. »

L’artiste était surtout fasciné par les couleur qu’elles arboraient. Proche de celle de la mangue et parfois si loin. Il s’amusait des détails de cette espèce parfois. Mais peu de personnes aimaient ces créatures qui ne faisait que ce défendre. Il resta sur la souche avec un sourire.

« Donc votre malheur, vous avez de la chance d’en voir. Si elles sont si colorée c’est pour pas se faire manger par les oiseaux. Ce sont de sacrés voraces parfois. »

Il pouffa doucement avant de mettre un peu de tissus autour de la main. Comme il était régulièrement blessé qu’il ai ce genre de choses sur lui n’était pas étonnante.

« Ce qui me laisse une question, soit on attends ici que ça passe. Soit on passe la nuit ici. C’est toi qui sait ce dont tu es capable. Je n’avancerais pas sans toi. Cette carte en double est un signe que je ne peux ignorer. »

Il le rassurait ou simplement essayait de masquer sa nervosité. Qu’importe Karah faisait selon ce que lui disait son cœur. Car il risquait pas grand-chose. Et même les douleurs pourait le rendre plus fort.

Karah était loin de savoir ce que cette aventure pouvait lui réserver. Mais beaucoup de souvenirs dont il pourrait se servir.  

L’artiste reste prudent en se levant doucement de cet endroit. Il savait qu’un organisme n’était pas un autre. Il lui fit un sourire quand il parla de ce truc nommé élu. Il était le prêtre d’une divinité dont il ignorait le nom ? Possible, après tout les voyageurs ne semblaient pas vraiment connaître leurs coutumes. Mais ça arrangeait un peu l’artiste. Il avait de nouvelle choses à créer . Karah pose une main sur ses genoux brièvement.

« Prends le temps pour récupérer. Je pense que te porter ne sera pas productif pour nous deux. Ce qui nous attends ne va pas s’envoler. Si ça serait des oiseaux de toute façon, on les aurait croisé bien avant. »

Il n’est pas pressé. Il a toujours fait selon ses envies. Si à cause de ça, il était encore traité comme un enfant qu’importe. Il avait fait des bonnes rencontres. Certaines effaçant ces plaies. Presque invisibles. Son meilleur ami seraient fier de lui. Mieux que ça il pourrait revenir à Isokan et le recroiser sans baisser les yeux.

« Tu parlais d’une chose tout à l’heure. D’élu non. Tu peux me dire un peux plus ? Ça semblait te porter. Comme le vent porte les oiseaux. »

Karah avait devant lui un oiseau au oiseau noir aux couleurs planquées derrière cette noirceur apparente. Il sourit, il pouvait se montrer effronté comme un oiseau fier. Avoir peur, mais montrant que ses beaux atour qu’à ceux qui le méritait à leur yeux. Il faisait partie de ces gens en partie. Même si il pouvait se configurer l’oiseau. Il avait longtemps hésité preuve qu’il se cachait assez bien sous ses apparences. Une force qu’il avait pas eue avant. Il ne sera jamais le plus fort. Mais il savait se défendre maintenant. C’était le plus important.