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Not all those who wander are lost
Medeïa
— Tu es prêt, papa ?Sur le seuil de leur logement, Khali a les bras croisés sur ses hanches. Du haut de ses trois pommes, elle fixe intensément son père, visiblement trop lent à son goût.
— Presque, j’arrive ! râle-t-il.
Depuis quand Khali fait-elle la loi ?
— Dépêche-toi, Iyara attend !
L’enfant piaffe d’impatience, dans sa tenue de voyage. Avec cette astucieux alliage de tissu léger et de cuir, elle aurait presque l’air d’une chasseresse miniature. Pressée de rejoindre le dos robuste d’Iyara, la jument d’Iwuri, pour le début de leur voyage la petite n’en peut plus d’attendre que son père rassemble leurs dernières affaires.
— Tu préfères Iyara ou papa ? l’interroge le blond en la soulevant dans les airs.
Moue pensive de l’enfant, qui manque de briser le cœur du géant.
— Papa ! s’exclame-t-elle en l’étreignant, avant d’ajouter : mais que si tu dépêches…
— Oui, oui…
D’un signe de tête, il lui fait signe de venir sur ses épaules, de sorte à ce qu’il puisse se saisir du sac avec sa main. Sortant de la petite habitation, il charge l’équipement sur la jument un peu plus loin, adresse de dernières salutations et, Khali devant lui, les reines dans ses mains minuscules. Deux claquements de langue suffisent à Iyara pour qu’elle comprenne qu’il est l’heure de partir. La petite tête blonde n’est pas installée à même la selle, pour sa santé comme sa sécurité, et Iwuri a fait bricoler pour elle une sorte de petit siège évitant d’avoir à directement subir les à-coups de l’équitation. Lorsqu’elle est fatiguée, il la prend contre lui dans des tissus noués à l’avance, pour qu’elle puisse se reposer sans risquer de tomber du cheval. La vie avec Khali est faite d’improvisations saugrenues, mais au moins, Iwuri peut continuer à voyager comme il l’entend.
La veille, l’un des marchés du delta a pris fin. Cet événement rassemblant des Ijọbiens venus de partout, les organisateurs et la reine font souvent appel à qui veut bien prêter sa force au maintien de la sécurité. S’il s’agit d’un carrefour entre les trois grandes régions de l’île, c’est aussi un endroit regorgeant de danger. Pour peu qu’un enfant s’éloigne de ses parents et tombe dans l’eau, il est probable qu’on ne retrouve même pas son cadavre. Quelque peu apeurés par la présence humaine mais tout de même là, des bêtes rôdent en effet dans les parages. Iwuri s’est porté volontaire, parce qu’il voulait montrer le grand marché à Khali. Improvisant des vacances lorsque son devoir lui laissait du répit, la petite famille avait eu accès aux privilèges réservés aux protecteurs du lieu.
A partir du delta, deux jours à peine suffisaient à atteindre Oluh, dernier lieu de travail d’Iwuri en date. Khali aimait vient le village de pierre, mais le maître d’arme craignait que les tensions qui y règnent d’explosent trop vite. Les étrangers cristallisaient contre eux la curiosité comme les inquiétudes, mais dans le cœur des Ijọbiens grandissait une crainte évidente. D’où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils si différents et parlent pourtant notre langue ? Que veulent-ils ? Certains pensent qu’ils sont les envoyés maudits des Dieux, sortis des entrailles de la mer et de la terre de l’autre côté des montagnes, autant de lieux interdits pour les braves Ijọbiens. Le fait est que leur présence au palais avait causé une grande agitation, chaque fois accrue lorsque l’un d’eux venait à manquer à l’appel quotidien.
S’éloigner d’Oluh, c’était aussi quitter une fourmilière agitée, que même la reine avait du mal à contrôler.
— Plus vite, papa !
Tout sourire, Iwuri claqua sa langue contre son palais une fois et Iyara s’élança.
Les cheveux les mieux dressés venaient d’Isokan, où la jument avait grandi, avant d’être offerte au maître d’arme en guise de paiement. Forte et agile, elle parvenait sans mal à s’éloigner des sentiers si cela était nécessaire. Néanmoins, même pour impressionné sa fille, Iwuri n’était stupide pour lancer son cheval à toute vitesse entre les arbres et les grosses racines. Rapidement, le voyage repris un rythme normal.
Ne souhaitant pas tout de suite rentrer au palais - il n’était pas vraiment un garde, de toute manière, personne ne devrait se formaliser de son évident retard -, il se décida à montrer un endroit secret à Khali avant de rentrer à Oluh. Cet endroit était une oasis majestueuse, dotée de milles et unes cascades, enfoncée dans la forêt entre Alafia et Aisiki comme si Iseda elle-même l’avait posée là. Le blond sait que cela ne pourra que plaire à sa fille, une enfant dont la curiosité et l’émerveillement n’a aucune limite et que le voyage, pour peu qu’il soit accompagné de nouveauté, ne dérange pas.
Pour parvenir à cet endroit, il fallait suivre des chemins secondaires pour rejoindre la route principale d’Aisiki, avant de partir vers le nord-est.
****
Après avoir chevauché une bonne partie de la matinée et empiété sur l’après-midi, du fait des pauses multiples - entre les animaux à observer, les fleurs à ramasser pour orner les cheveux de papa, puis les cheveux de Khali et autres nécessités -, la route principale d’Aisiki s’offrait à eux.
Augmentant doucement la cadence, ils croisèrent quelques Ijọbiens, dont un marchand plein de bagage qui avait du mal à s’orienter, et reprirent leur route. Il fallait ensuite atteindre la limite entre Aisiki et Alafia pour quitter le chemin. D’ici-là, ils auraient la possibilité de profiter d’une route droite et bien entretenue.
— Papa ! Regare !
Le cri de sa fille, alors qu’ils viennent de dépasser un autre cavalier, le surprend. Baissant la tête vers elle, il constate qu’elle pointe son doigt dans une direction sur laquelle elle braque un regard plein de curiosité. Se retournant, Iwuri constate que c’est la personne qu’ils viennent de dépasser qui fait l’objet de l’adulation soudaine de l’enfant.
Mais Khali ne s’arrête pas, piaffant d’enthousiasme.
Impossible pour l’objet de son attention de ne pas entendre la suite.
— Elle a des cheveux tout blancs ! Tu crois que c’est une déesse, papa ? Kere dit que les dieux sont très très très beaux !
Plissant des yeux, il observe un instant la cavalière, avant de comprendre. Impossible de ne pas la reconnaître, avec ses traits si particuliers. Peau diaphane, élégance et grâce d’une noblesse évidente, cheveux d’un blanc pur… Medeïa. Tirant doucement sur les rênes il attend que la jeune femme se retrouve à leur hauteur.
— Bonjour ! Navré, vous avez piqué l’intérêt de ma fille, lance-t-il avec un sourire. Êtes-vous une envoyée des dieux ?
Affichant une mine bienveillante, il laissa Khali se redresser sur la selle, toujours maintenue contre son torse par une écharpe en tissu.
Petites mains fermement ancrées sur la manche de son père, elle attend avec des yeux pétillants la réponse de la jeune femme, sans la quitter des yeux - ça briserait presque le cœur du pauvre homme, de se voir doublé en beauté aux yeux de Khali par quelqu’un d’autre -
Le sujet était délicat, mais Iwuri choisit de ne pas révéler ce qu’il sait au sujet de cette jeune femme. Si elle était sur cette route, c’est qu’elle allait probablement à Oluh. Qui sait ce qu’il se passerait, une fois qu’elle y aura mis les pieds…
Comme si la confusion qui y règne déjà n’est pas suffisante.