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D’un regard fatigué, il avisa la montagne, au loin. Pour lui, comme pour tout habitant d’Elùn, ce soulèvement de la roche marquait la fin de l’île. Pourtant, qui sait ce qu’il pouvait se trouver de l’autre côté….
Cessant de rêvasser, il reprit son labeur. Une mère de famille, à Oluh, l’avait fait demander par le biais des amis de Nashoba, quelques jours plus tôt. Elle s’était rendue compte que le landau du bébé qu’elle attendait, accumulé sous un tas d’objets dans un coin de la maison, avait cédé sous le poid de ces derniers. Elle avait demandé de l’aide à des artisans de meubles, mais leur travail était relativement cher, et il prendrait plus de temps qu’il n’en faudrait au bébé de naître. En désespoir de cause, elle s’était tournée vers Nashoba. Demander l’aide de l’Ermite était assez mal vu, car il était considéré comme un concurrent déloyal, et son rapport au village était considéré comme étant à la limite de la traitrise. Heureusement, une partie des habitants d’Oluh ne prenait pas ce parti. Après tout, le chasseur ne s’occupait que de ceux qui ne pouvaient se charger de leur besogne eux-même, ou qui ne pouvaient payer un véritable professionnel.
Quant aux raisons qui motivaient Nashoba, elles étaient bien obscures. Il n’était effectivement pas réputé ni pour sa patience, ni pour son empathie. Pourtant, il se pouvait que l’homme soit touché par les plus démunis. Et puis, c’était pour lui, sans qu’il ne le sache, une opportunité de faire le plein de relations humaines dont il était carencé malgré toutes ses affirmations sur sa prétendue solitude. De plus, il n’aidait que quand il y avait nécessité. S’il estimait que la personne était en mesure de faire les choses par elle-même, il refusait de lui apporter son soutien. Aussi, les marchands et artisans râlaient, mais personne n’avait jamais mis quoi que ce soit en oeuvre pour que Nashoba Octoahnacto cesse définitivement ses activités.
« Merci, Nashoba. Il est magnifique. »
L’homme porta son regard sur le lit de bois. Il était somme toute assez rudimentaire, même si son peu de créativité l’avait poussé à graver rapidement la silhouette d’un lama sur un côté. Mais il se doutait que, dans l’urgence de la situation, et pour le prix que cela lui coûtait, la dame ne pouvait être que satisfaite. De toute manière, ce landau tiendrait pour cet enfant, et peut-être même pour ceux qui suivraient. C’était là le principal, se dit Nashoba.
« Comme convenu, voilà ta tunique et ton pantalon rapiécés. J’ai également réparé ton brassard. »
Nashoba se saisit des deux pièces qu’elle lui tendait. Ils avaient été sacrément amochés par sa précédente chasse. En effet, le chasseur s’était fait avoir et était tombé dans un nid de ronces. Il devait s’être rouillé. Il n’avait pas subi de gros dommages : rien d’autres que des égratignures un peu enflammées. Sa tenue, en revanche, était parcouru d’une multitude de déchirures et de petits trous. Conservateur comme il l’était, il refusait ni de se racheter quoi que ce soit, ni de demander à un couturier de s’en charger. En revanche, il n’avait pas le temps de s’en charger; et quand cette tisseuse lui demanda son aide, il sauta sur l’occasion.
Les coutures étaient grossières, et visibles, mais semblaient solide. Comme pour le lit, c’était le principal.
« C’est parfait, je te remercie. »
« Tu es sûr que tu n’as pas besoin d’autre chose ? Tu as mis deux jours à faire ce lit. »
Deux jours, une nuit, et un mal de dos affreux, pour être précis, pensa Nashoba. Mais cela lui convenait. Il ne cherchait pas spécialement de la reconnaissance pour ses services rendus, ni une juste rémunération. Il voulait juste que ce soit fait. Et comme le disait un dicton quasi universelle, on n’était pas mieux servi que par soit-même.
« Ne crie pas victoire trop vite, je n’ai pas fini les peaux de lapins. Donne moi encore deux jours, et elles seront prêtes. »
La jeune femme le remercia encore, et il partit en direction de la forêt. Hâtant le pas face au jour déclinant, il finit par atteindre sa cabane avant la nuit. Mais il ne rentra pas se coucher pour autant. Avec son briquet -une pièce d’acier forgé en forme de B- il tapa contre un silex sur lequel il avait déposé un bout d’amadou. L’amadou, qu’il recolletait lui-même, était extrait d’un champignon nommé “Amadouvier” et avait pour propriété d’être inflammable très rapidement. Cette procédure qu’il avait répétée pratiquement tous les soirs fut effectuée avec brio, et il déposa délicatement le bout fumant dans une bourre d’amadou, épaisse et duveteuse. Celle-ci reposait sur un réceptacle en métal grossier, bâtie pour protéger la forêt et sa cabane des braises qui pourraient s’échapper du feu. Une flamme naquit, et il ajouta sur elle quelques brindilles. La nuit tombait.
Prenant une grande inspiration, le chasseur parcourut la forêt du regard, tentant de détecter un potentiel prédateur. Il ne vit rien d’autre que quelques chauves-souris. Aucune menace, pour le moment. Poussant un soupire, il s’étira le dos puis décrocha son brassard de son bras. Cette tisseuse avait fait un travail remarquable. La partie tissée ne semblait pas avoir été déchirée. Satisfait, il esquissa un sourire et le déposa sur son tabouret. L’air commençait à se faire frais, aussi déposa-t-il une peau de cerf sur ses épaules. Ensuite, il alla trouver un récipient en terre cuite, fait par ses propres soins et déposé à la droite de sa cabane. Celui-ci était rempli à rabord d’un mélange d’eau et de sel dans lequel trempaient deux petites peaux de lapin. S’agenouillant, il y plongea sa main et brassa le mélange. Demain, il les mettrait à sécher, les assouplierait et dans deux jours, elles seraient prêtes.
Il essuyait sa main dans sa tunique quand il entendit un bruit de chute. Son sang ne fit qu’un tour. Par réflexe, il sortit un couteau de son étui et se précipita vers la source du bruit. La surprise naquit en lui quand il découvrit un jeune chimpanzé penché sur son tabouret. Que faisait un singe par ici ? Il avait pris soin, quand il avait choisi son arbre, d’éviter les communauté de primates, car celles-ci étaient de ces groupes d’animaux susceptibles de lui poser le plus de problème. De plus, il fallait rester méfiant. Les chimpanzés pouvaient se montrer très agressifs. Il s’approcha doucement, son objectif étant de chasser l’animal. Celui-ci se retourna, intrigué, et ce qu’il tenait dans les mains changea la donne.
Mon brassard, ce petit enfoiré a mon brassard! pensa-t-il.
Le chasseur resta un moment planté là. Tuer des bêtes, il savait faire. Les chasser si besoin, il l’avait appris à ses dépends. Mais leur reprendre un objet qu’ils avaient entre les mains, ça, c’était nouveau. Et cela le paralysait. Ce brassard, que sa grand-mère avait conçu spécialement pour lui, était un de ses biens les plus précieux et une des seules fantaisies qu’il se permettait. Et si son ancêtre apprenait en plus qu’il l’avait perdu, elle allait le pendre par ses tripes. C’est que ce n’était pas une drôle, la grand-mère Octoahnacto. Il ne fallait donc pas effrayer ce chimpanzé. pour rien au monde.
Doucement, il posa son couteau. Il ne savait pas si cela était vraiment utile dans le cas d’un chimpanzé, mais c’est ce qu’il aurait fait face à un humain normal. Ensuite, il essaya de l’attirer comme un enfant, en agitant doucement les mains et en faisant de petits bruits de bouche. Le chimpanzé le regarda un instant, poussa un cri et s’en alla, le brassard toujours dans les mains.
« Non! Reviens! »
Nashoba courut à sa poursuite, mais il fut bientôt à la limite de la plateforme, et l’animal était déjà loin. Fusse le jour, il aurait pu encore partir à sa poursuite. Mais de nuit, il perdrait non seulement sa piste rapidement, mais se mettrait aussi à la merci de prédateurs. Face à son impuissance et son échec, Nashoba poussa un cri de rage et shoota dans la rambarde de la plateforme, qui se brisa à moitié sur le coup et laissa une douleur profonde lui monter dans le pied. Fou de rage, il fabriqua une torche, l’alluma et monta sur la plateforme la plus haute de l’arbre. Celle-ci contenait son atelier, où se trouvaient divers matériaux et outils. Il se saisit d’argile qu’il commença à modeler avec hargne, et y passa une bonne partie de la nuit.
Quand il redescendit, le feu de camp n’était plus qu’un tas de braises, et le ciel n’était plus noir.
feat @Ana Montgomery