Nobody likes the opening band
Feat Genzo
Là, une fois à l’écart de la civilisation néfaste, Allyn retrouva ce qu’elle aspirait à être. Un être de mouvement, mobile, jusqu’à retrouver sa tranquillité interne. Si elle aimait ce soleil frappant, c’était bien pour pouvoir se réfugier à l’abri de la première ombre…
La nature était bien faite.
Mettez une clairière, vous aurez des arbres. C’était après tout le principe d’une clairière, mais Allyn le trouvait sacrément ingénieux. Une part de lumière et une part d’obscurité, comme si elle se situait, au final, un peu entre les deux.
Qu’au final, tout n’était pas aussi manichéen qu’elle ne tendait à le penser.
Oui, loin de la cour poussiéreuse du palais… Cette grande cour dégarnie dans laquelle elle aurait pu tourner en rond. Comme un fauve dans une arène – se jetant sur qui mieux mieux (en l’occurrence, tout le monde sauf un certain garde).
Et si, au final, elle se trompait depuis le début ?
Si elle appréhendait l’homme au lieu d’appréhender la bête sauvage ?
C’était pourtant l’inverse de ses instincts. Elle, elle était née parmi les hommes ; et il n’y avait, au final, pas grande raison de leur en vouloir à ce point. Certes, elle se sentait inadéquate dans leurs tortures mentales. Le superflu de leurs conversations. A des kilomètres de la fluidité de la rivière qui elle, déroulait son cours sans avoir besoin de se forcer.
Elle se sentait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ses grandes épaules finissaient toujours par tout casser – quand ce n’était pas juste son tempérament.
Son putain de tempérament.
Ses pensées se centrèrent brusquement sur l'étranger du nom de Genzo.
Ce n’était pas dans sa nature de se remettre en question. Pourtant, elle se demanda, l’espace d’une seconde, si elle ne devait pas apprendre à fermer un peu sa grande gueule.
Cet homme, aussi puant qu’il était dans son rôle d’homme, ne lui voulait pas autant de mal qu’elle ne lui en voulait... Et ça, c’était pas très juste.
Putain, c’était vraiment compliqué, les interactions humaines.
Ce cassage de tête avait vraiment creusé sa faim.
Elle remonta le long de la rivière jusqu’aux portes du palais… Stressa pendant un instant à l’idée d’une nouvelle négociation, et puis, merde, qu’ils aillent se faire foutre si ils posaient la moindre question.
Son ventre répondrait à sa place.
Bien entendu, personne ne lui dit rien, et elle put rejoindre la cuisine en deux deux.
Dans la cuisine, l’étranger était là. Il semblait l’attendre… Sans doute parce qu’il l’attendait.
- Eh, t….
C’était pas juste de le traiter comme ça.
-… T’as fini la tarte, non ?
…Allyn s’était laissée distraire par une pensée parasite – qu’elle tua dans l’œuf.
Ça sentait d’ailleurs vachement l’œuf, son truc. L’œuf bien moelleux dans une pâte bien sucrée, et un fumet divin qui lui donna envie de bouffer et le plat et l’assiette.
Ça sentait bon.
- Ça sent bon, répéta-t-elle à voix haute.
C’était d’ailleurs vachement bon – mais ça, elle ne le saurait qu’en décochant son premier croc. Pour une fois, elle fermerait sa grande gueule et laisserait s’échapper un long soupir de contentement.
C’était putain de bon.
La nature était bien faite.
Mettez une clairière, vous aurez des arbres. C’était après tout le principe d’une clairière, mais Allyn le trouvait sacrément ingénieux. Une part de lumière et une part d’obscurité, comme si elle se situait, au final, un peu entre les deux.
Qu’au final, tout n’était pas aussi manichéen qu’elle ne tendait à le penser.
Oui, loin de la cour poussiéreuse du palais… Cette grande cour dégarnie dans laquelle elle aurait pu tourner en rond. Comme un fauve dans une arène – se jetant sur qui mieux mieux (en l’occurrence, tout le monde sauf un certain garde).
Et si, au final, elle se trompait depuis le début ?
Si elle appréhendait l’homme au lieu d’appréhender la bête sauvage ?
C’était pourtant l’inverse de ses instincts. Elle, elle était née parmi les hommes ; et il n’y avait, au final, pas grande raison de leur en vouloir à ce point. Certes, elle se sentait inadéquate dans leurs tortures mentales. Le superflu de leurs conversations. A des kilomètres de la fluidité de la rivière qui elle, déroulait son cours sans avoir besoin de se forcer.
Elle se sentait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Ses grandes épaules finissaient toujours par tout casser – quand ce n’était pas juste son tempérament.
Son putain de tempérament.
Ses pensées se centrèrent brusquement sur l'étranger du nom de Genzo.
Ce n’était pas dans sa nature de se remettre en question. Pourtant, elle se demanda, l’espace d’une seconde, si elle ne devait pas apprendre à fermer un peu sa grande gueule.
Cet homme, aussi puant qu’il était dans son rôle d’homme, ne lui voulait pas autant de mal qu’elle ne lui en voulait... Et ça, c’était pas très juste.
Putain, c’était vraiment compliqué, les interactions humaines.
Ce cassage de tête avait vraiment creusé sa faim.
Elle remonta le long de la rivière jusqu’aux portes du palais… Stressa pendant un instant à l’idée d’une nouvelle négociation, et puis, merde, qu’ils aillent se faire foutre si ils posaient la moindre question.
Son ventre répondrait à sa place.
Bien entendu, personne ne lui dit rien, et elle put rejoindre la cuisine en deux deux.
Dans la cuisine, l’étranger était là. Il semblait l’attendre… Sans doute parce qu’il l’attendait.
- Eh, t….
C’était pas juste de le traiter comme ça.
-… T’as fini la tarte, non ?
…Allyn s’était laissée distraire par une pensée parasite – qu’elle tua dans l’œuf.
Ça sentait d’ailleurs vachement l’œuf, son truc. L’œuf bien moelleux dans une pâte bien sucrée, et un fumet divin qui lui donna envie de bouffer et le plat et l’assiette.
Ça sentait bon.
- Ça sent bon, répéta-t-elle à voix haute.
C’était d’ailleurs vachement bon – mais ça, elle ne le saurait qu’en décochant son premier croc. Pour une fois, elle fermerait sa grande gueule et laisserait s’échapper un long soupir de contentement.
C’était putain de bon.