Il avait commencé à compter ses pas à partir du moment où ça avait commencé à ne plus ressembler à ce qu'il avait connu avant. Il avait passé pas mal de choses au final. Il ne savait pas exactement combien de temps il avait passé dans la forêt à enlever chacune de ses traces mais assurément que ça devait faire plus de deux jours. Une partie de lui se voyait déjà comme Alan Parish, réfugié moderne dans une jungle bien trop puissante pour lui. Malheureusement, il n'était assurément pas Jumanji et son estomac avait fini par hurler sa douleur. Sa main s'était docilement posé dessus et un grognement sortit de sa gorge. Graaou, le Genzo animal sortait. Si animal qu'il avait fini par prendre les racines qui ressemblaient le plus à une de celles de ses manuels de survie. Pourquoi avait-il lu des manuels de survie ? Vous croyez vraiment qu'il aurait pu longtemps vivre longtemps aux US ? Vous êtes bien naïf. Il avait prévu de s'exiler en Amazonie depuis des lustres ! Perdu dans la jungle aux côtés de milliards d'espèces inconnues !

Haa... exactement comme aujourd'hui sauf qu'il n'était pas au beau milieu de l'Amazonie et qu'il avait des gardes au cul. Sans déconner, il pourrait se balader librement sans avoir personne au cul ? Il savait sa plastique sublime mais de là à avoir une armada derrière son fessier par ce qu'il avait juste voulu prendre l'air une ou deux journée, c'était un peu extrême non ? Même ses maîtresses ne lui en avaient jamais voulu de disparaître. Quoi que, il avait quand même pris une de ses gifles à l'époque... Quel doux souvenir.

Il se laissa tomber à côté d'une rivière, la fin de son légume-racine entre les dents. P'tain, il se faisait vieux pour se balader et effacer au maximum ses traces comme ça. Est-ce que c’était si compliqué d'accepter qu'on avait besoin de liberté ? Il allait pas mettre leurs opinions à mal. Ils n'étaient pas pire que la Corée du nord. Mais il n'était pas aussi peace que les états-unis. Il lâcha un grand soupire. Il avait à peine dormi dix minutes toutes les deux heures, vivant depuis deux jours ce qu'il avait vécu pendant un an durant sa fuite. Jamais Genzo n'aurait cru avoir à reproduire ce genre de comportement. Il se pensait plus civi-.. Civilisé sur une île, bien-sûr, et après un ouragan, bha encore mieux.

C'est sûr que les ouragans, ça amène toujours du thé et des petits gâteaux pour réconforter les passants.

C'est à ce moment-là qu'arriva un espèce de petit nain – dit-il – adorable dans son champs de vision. Il lui tient un discours... ma foi, fort respectueux. Il haussa un sourcil en l'écoutant. Si c'était pas un bon petit ça. Il avait su lui dire les choses sans se vouloir offensant mais ça sentait quand même le dégage connard. C'était plutôt mignon. Un long sourire de chat grimpa sur le visage du plus vieux. Il ne le savait pas encore, mais son honneur était déjà mort.

« Oh. Donc vous vienez souvent ici. Pardonnez moi jeune homme, je ne voulais pas m’entreposer entre vous et votre poisson. »

Est-ce que c'était tout ? Est-ce vraiment tout ? Il perdit son sourire et mit une main sur son front en se mettant un peu plus sur le sol. Il sourit à peine en regardant la canne à pêche – qui était pas mal – et son artisanat. Il avait de quoi à se faire pas mal de poisson le gamin. Bien, très bien . Il lâcha un soupir.

« Mais veuillez me pardonnez Messire, je ne puis redresser mon derrière. La tête me tourne, les environs me sont inconnus. Je crois que j'ai perdu ma route et chacune de mes forces. Je n'ai point mangé depuis presque deux jours et ma soif devient dure à supporter... »

Il lâcha un soupir puis toussa dans sa main, mimant parfaitement la douleur. Cette fois, son visage fut désolé alors qu'il rajouta à ses gestes de mourant :

« Me laisseriez-vous m'excusez, je dois commencer à ne plus être moi-même... je ne peux malheureusement m'écarter d'ici. » Il ferma son œil. « Votre canne à pêche est bien travaillé messire... »

Nombre de personnes dans le monde se battait pour des petits billes de toutes les couleurs. De l'école primaire où on collectionnait les billes, en passant collège où on s'entendait autours de boule aux chocolats, par le lycée et l'a^ge adulte où ça se transformait, en OUPS quelque chose d'illicite, pour finir par les petits vieux qui se passaient le viagra ; tout le monde avait  besoin de quoi que ce soit de rond et petit. Dans le cas de Genzo, il avait trouvé une nouvelle extension à sa  gourmandise ronde. Il fallait rajouter une ligne dans le cv des choses rondes qu'il appréciait. Ces petites merveilles brunes lui donnaient des envies de vol. Il se demandait si la gourmandise et la luxure pouvait se rejoindre facilement. En tout cas, le goût sucré lui avait tellement manqué qu'il se promit de partir chasser ces petits pépites naturelles. Elles seraient parfaites en liqueur.

Par contre, quand il l'entendit parler de ses proies ça lui fit redescendre sa barre de motivation. Il garda donc une des baies sur le côté. Comme on gardait son dernier verre de rhum, il préférait la prendre après cette conversation qui ma foi, commençait à ressemblait à chasseur contre cueilleur. Sauf que celui qui mangeait des fruits était le chasseur et celui qui pêchait le cueilleur. Son discours était totalement en désaccord avec ses gestes. S'en rendait-il compte ? Il y avait toutefois une autre possibilité mais sa gentillesse naturelle préférait l'éviter.

P'tain sans déconner, il ressemblait à un péquenot pour qu'il lui sorte naturellement qu'il ne méritait pas un pauvre petit poisson de rivière ? Il savait le cuisinier et l'ouvrir, il le prenait pour qui le petit jeune là.

Seulement, seulement, seulement, il préféra éviter de penser ainsi. Il était plus assuré pour lui qu'il parle du simple fait de tuer l'animal n'est-ce pas ? Si ce n'était pas le cas, il allait lui faire bouffer le sol pour voir qui le méritait ce poisson tiens ! Seulement, seulement, seulement, il devait rester calmer, puis... Quoi de mieux que de demander ?

« Du coup, vous préférez les retirer de l'eau par pure méchanceté sans même leur rendre honneur en les mangeant ou en aidant votre prochain... je vois. C'est vrai, c'est un honneur pour elle de se faire torturer. Ses poissons le font pour vos croyances ? J'espère que ça rendra vos dieux heureux. » Il lâcha un petit sourire compatissant quoi que triste.

Il fit tourner sa dernière baie dans ses doigts et se remit avec une fausse difficulté en position assise. Il ne fallait pas bien plus pour mettre soit en colère le gamin soit pour attiser sa tristesse non ? Peu importe, il y avait très peu de chance qu'il l'ignore et c'est tout ce dont il avait besoin. Son petit sourire s'agrandit. Il avait l'air d'un homme fatigué par l'âge et le temps. Oh, pauvre Genzo mal en point et essayant de comprendre une culture dont il n'avait pas idée. Plaignez le, qu'il rigole un peu.

Toutefois, il pouvait retenir une chose au gosse, il l'avait nourri. Rien que pour ça, son sourire devient vrai :

« Je demanderai de toutes façons pas de votre poisson ; vos baies étaient bonnes, merci. » En entendant la question, il s'étira comme un fauve avant de se remettre un peu plus droit : « Une façon plus noble de dire monsieur. On le dit pour les personnes avec de l'importance, messire. »

Il ramena la dernière baie devant ses yeux et la fit sauter pour l'avaler. Il lâcha un petit sourire appréciateur. Clairement, elles étaient totalement bénite ces baies. Il avait normalement bien retenu la forme, le goût et la texture. Le japonais n'avait plus qu'à en discuter avec ses confrères. Enfin, s'ils pouvaient bientôt sortir de ce palais sans créer une guerre sur l'île, un coup de stress chez tout les voyageurs et une urgence. Il soupira, lasse de la situation. Est-ce qu'une fois dans sa vie, il pourrait marcher sans avoir peur d'être ramener à droite et à gauche dans une jolie petite prison dorée. Il avait un cache-oeil pas des cheveux blonds interminables ! Il n'avait pas envie d'une tour, merci bien. En plus, payez votre prince charmant.

« Vous vous appelez comment messire, je promets de parler faiblement si vous acceptez une conversation pour ravir mon âme. »

Par ce qu'il se faisait chier surtout, oui.

Il avait réagit comme un pro-écologiste. Il ne devait même pas savoir ce que c'était et pourtant ce petit bout d'homme essayer de se débattre avec des idées qui allaient le pousser à faire une Gandhi. Si vous pensez que Gandhi est quelqu'un de seulement pacifiste et adorable, vous vous mettez les doigts dans le cul, ça tourne trois fois, ça ressort et tel la petit lady en mode d'émotions que vous êtes vous reniflez pour vous faire vomir ce pauvre muffin en trop. Exact, la culture de ne rien manger car on se laisse transporter par des idées soit disant capable d'aider l'univers à mieux se sentir. Qu'est-ce qu'il pouvait détester les idées sur le végétarisme de cet homme. S'il ne voulait pas de son pauvre petit lait, qu'il le donne à un autre et se laisse mourir, sinon qu'il se taise. Enfin, depuis lors il était mort, et c'était presque triste. Dans le fond, Genzo aimait quand même un peu l'indien. Il avait essayé de lutter malgré un certains racismes à certaines ethnies et une vision biaisée de la nourriture. En fait, ce qui laissait un goût doucement amer dans la bouche de l'homme, ce n'était assurément pas Gandhi en lui-même mais plutôt de retrouver sa façon de pensée dans des êtres qui ne l'avaient jamais vu ou entendu. Il allait finir par y croire lui aussi avec tout ça.

« Un homme de mon genre ? De quel genre je suis à ton avis ? »

Avec un sourire prédateur, il se mit sur le ventre et redressa ses jambes pliées vers ses fesses. Sa main se cala sous son menton alors qu'il offrait un splendide petit aperçu d'une position féminine dans un corps taillé totalement dans le masculin. Ce jeune garçon vivait vraiment dans un monde séparé du sien. Entre son envie de simplement voir les animaux aquatiques, et cette petite phrase vis à vis des dieux, ils allaient pas s'en sortir. C'était d'ailleurs exactement ce que voulez Genzo. Pourquoi parier sur une conversation facile à avoir alors qu'on s'ennuyait ? Il fallait lancer le défi plus loin, tenter l'impossible dans une communication qui se tenait. Oooh Karah, comme le vin et le cafée, ils n'allaient pas ensembles, et pourtant, c'était un défi intéressant. Par simple curiosité, l'enfer carmin allait continuer cette discussion au plus loin qu'il le pouvait.

« If only we had more time for coffee and wine ~ » Les paroles avaient été légèrement chantonné avant qu'il ne bougea ses jambes à la façon d'une pin-up.

Son unique œil se plaça directement sur le petit jeune. Il ne le quitta pas, laissant l'intensité de sa pupille l'emmener dans une autre forme de concert.

« Je ne ferai rien devant toi Karah. » Il leva un bras comme un chat, alors qu'il se retourna directement assis devant la rivière.

Sa veste en jean saturé tomba à côté de lui. Il commença à faire quatre-cinq ourlets à son jean, jusqu'à se faire un short improvisé. De toutes façons, qu'il soit bien habillé ou non, il finirait pas se tacher ou se faire traîner pour qu'on le ramène. Il y avait déjà pas mal de tissus en moins par rapport au début de sa fuite. Il retira ses bottines bordeaux et finit par posément mettre ses pieds dans l'eau.

« Je ne ferai pas plus de bruit, mais Karah, tu me laisserais attraper un poisson sans le tuer. » Avec un large sourire, il continua : « C'est pour te remercier des baies. »

Il avait abandonné le messire à partir du moment où il avait eu son nom. Un nom a bien plus de puissance que tout ce qui pouvait passer au dessus. Vous voulez draguez une reine ? Ne l'appelez jamais par son titre, touchez la, là ou aucun homme ne l'avait fait avant vous. Désorientez la, remuez ses craintes, soyez le plus bruyant de la bande, faites ce que personne ne fait : attirez l'attention. D'ailleurs...

« Appelle moi Genzo. »

Est-ce qu'il venait de faire une blague ou est-ce qu'il le pensait vraiment ? Il ne savait pas vraiment comment prendre son explication. Non par ce que d'un côté, ça pouvait très flatteur et seulement parler de tout les aléas qu'a connu sa vie. Dans ce cas là, la candeur du garçon avait pu l'aider à viser droit. Il avait compris l'essence même de l'homme fatigué, rejetant la faute sur les courants de pensées humaines de droite comme de gauche de la sphère politique. De l'autre, ça voulait aussi pouvoir dire qu'il avait vécu pas mal d'année et dont pas mal d'ouragan sur la gueule. En soit, une très joli façon de dire qu'il était vieux et ridé. Il n'y avait pas de crème anti-ride sur les îles sauvageonne. Sans rire, il croyait qu'il pouvait se refaire une beauté quand là ? Avec une petite courbette et des produits de beauté sortit de son cul ? Il avait quelques idées, mais jamais une n'était venue de son fessier. Il fit une petit rotation de son poignet libre en essayant de peser le pour et le contre des deux probabilités de sa phrase.

Au final, il choisit de se concentrer sur le poisson. S'il y a bien une chose qu'il n'aurait jamais cru mettre en pratique c'était les cours théorique de son père sur la chasse au poisson dans une rivière. Il avait eu des parents complètement barrés mais de là à croire que leur enseignement puisse être un jour utile, il n'aurait rien parié même à son ami le plus malchanceux. Il ferma les yeux et mit son doigt dans l'eau. La position le fit souffrir mais plus par manque d'habitude – un peu l'âge mais on ne le dira pas – et surtout les deux jours de fuite qu'il venait de faire. Il la tient toutefois. D'après ce qu'il se souvenait, il fallait sentir venir le poisson vers soi, le laisser s'habituer à sa présence et toi à lui, jusqu'à ce qu'il se tente à être carrément contre ta main. Cela promettait d'être long, il pria d'avoir le temps.

« J'attends simplement. » Il chuchota. « Il y a pas mal de poisson et mes ancêtres faisaient beaucoup de pêche comme ça à l'époque. Je vais simplement un bloquer un dans ma main pour que tu puisses le voir sans qu'on ne le gêne sur le long terme. Si on ne fait que le coincé, il n'aura pas mal. »

Sans le vouloir, Genzo avait été très pédagogue. Il s'entendait parler avec les abrutis qui lui avaient servis de main d’œuvre à une époque. Il se souvient des mots de son second, gentiment là pour lui rappeler qu'il aurait été un excellent père s'il avait pris la peine de le vouloir. Il ne put s'empêcher d'avoir un léger sourire espiègle à cette pensée. Décidément, retraite ou non, on ne retirait pas les habitudes. Il allait finir complètement gâteux avant ses quarante ans à se comporter comme un grand père.

« Genzo-san. » Finalement un brin de nostalgie était monté dans son esprit. « On dit comme ça dans mon pays. Le san va pour les personnes plus âgées que soit. Si tu veux être totalement respectueux avec moi, je préférerai ça, ou Aniki. »

Tout les mots qu'il avait dit depuis le début avait été dit tout doucement, marmonné plus que simplement parlé. Il l'avait dit, il ferait le moins de bruit possible. Si en plus on comptait son envie d'avoir un poisson le plus vite possible pour le garçon, il ne devait vraiment pas faire de bruit. Il sentit à ce moment-là un poisson assez curieux pour venir contre sa main. Il la ferma automatiquement. Quand il ouvrit les yeux, le poisson était ridiculement petit dans sa main, mais il y avait un poisson. Il se demanda vraiment si ça avait un rapport avec le nombre incroyable de poissons qu'on pouvait avoir ici, sa chance ou si la technique fonctionnait vraiment ? On allait dire que c'était le talent, ça le rassurait.

« Approche toi. » Il ne pouvait pas bouger s'il voulait garder l'animal en sécurité dans sa main.

Un autre nom qu'il portait. Il ne put s'empêcher d'avoir un petit rire. Ce n'était pas exactement ça mais c'était plutôt une conclusion mignonnette. Il laissa le jeune homme s'approchait pour regarder le petit poisson qui avait élu domicile dans sa main. En fait, il y avait bout du yakuza qui se demandait comment il avait fait pour arriver dans une telle situation. Il était en train d'expliquer des termes japonais à un indigène écoterroriste tout en tenant un poisson dans sa putain de main, fuyant des soldats abusifs qui retenait lui et les autres voyageurs d'une croisière pas vraiment de luxe dans un palais chiant comme l'an 1000. Il aura vraiment vécu pas mal d'ouragans comme il le disait le p'tit.

Sans le vouloir, il pouffa puis rit franchement de la situation. Ça n'avait plus aucun sens bon sang. Il ne comprenait même pas à quel moment il était supposé prendre cette situation au sérieux. Son sourire ne le quitta pas et il prit son temps pour faire son parfait babysitter à mi-temps avec Karah :

« Aniki ça veut dire grand-frère spirituel. Quelqu'un qui est pas de ton sang mais qui est quand même ton frère pour toi. C'est une marque de respect dans ma... tribu ? » Est-ce qu'il venait vraiment de comparer les yakuza à une tribus ? Ce qu'il fallait pas dire. « J'aime bien aussi ce mot. Mais non, non, ce n'est pas nom nom. »

Il finit par abandonné sa mission de rester sec et déposa son cul dans l'eau tout en continuant de tenir le petit animal. Il était de toutes façons trop fatigué pour tenir plus longtemps sur ses deux pattes. Ses yeux se posèrent sur le poisson. C'est vrai qu'il était petit et mignon. Il n'avait par contre pas l'air d'un bébé mais simplement d'une espèce de ce calibre. Il y avait pas mal d'autre de cette taille à côté.

« D'rien. J'ai juste emprisonné un poiss- » Attendez. Emprisonner un poisson.

Sa main se mit sur son menton. Il avait peut-être trouvé un moyen de pouvoir discuter avec les hauts placés de ce monde. Il sourit finement et regarda le jeune homme avec une vraie émotion de satisfaction. Il tapota son épaule.

« T'es un bon garçon Karah. Dit moi, tu vis de quoi ? »

Après tout, il fallait avant tout qu'il soit proche des habitants pour pouvoir mettre en œuvre son expansion. S'il voulait pouvoir finir ses jours calmement à se prélasser, toute la population devait le voir comme un bon samaritain. Il fallait qu'on ait quelqu'un pour quoi que ce soit ? Exporter des techniques, travailler le bois ? Comprendre le métal ? Mais il avait forcément de tout ça parmi les voyageurs. Après tout, ils étaient un groupe non, donc il pouvait en piocher à droite et à gauche en leur promettant quelques baies. Oh d'ailleurs...

« Oh ! J'oubliais, Karah, est-ce qu'il te serait possible de me dire où tu as trouvé tes baies ? Elles étaient délicieuses et j'aimerai les partager avec mes amis. »

Son sourire se fit franc, mais il ne l'était qu'à moitié. Il réfléchissait au temps qu'il lui restait pour se mettre à correctement jouer sa comédie. Si les gardes pouvaient être le plus violent possible avec lui, ça l'arrangerait.