Ce qu'elle ne déteste pas.
Feat Thadas
Maintenant qu’il marchait à ses côtés, Allyn se sentait plus calme. Sa respiration retrouvait son rythme, soulevant sa poitrine, sans perdre de sa force ; elle avait toujours respiré bruyamment - quoi qu’elle y fasse.
Ses enjambées décidées se calaient avec celles du prêtre. Alors qu’il la surplombait, elle se fit la réflexion qu’elle se sentait, pour une fois, petite.
L’homme avait gardé son calme. Imperceptible sourire fendant son visage de renard, de part en part ; comme une mauvaise ruse ; comme si, insensible à ses invectives, il préférait en sourire.
Ses incisives sur le bord de sa lèvre.
Même détendu, presque baratineur, ses yeux ne croisaient pas vraiment les siens. Ils se perdaient, à droite, à gauche… Du moment qu’ils ne se perdaient plus derrière.
C’était tout ce qui importait à Allyn.
Quoi que… Il avait l’air vachement sur ses gardes, quand même.
Qu’il se cache derrière un ton salace n’avait rien de bien difficile à débusquer pour Allyn. Ses pupilles surentrainées s’étaient rétrécies, dans l’espoir de lire dans les siennes.
Du genre méfiant, mmh.
C’était pas pour lui déplaire.
Combien d’hommes l’auraient suivi aveuglément… Elle qui dépeçait du tigre depuis son enfance – ou presque –, qu’il sente son aura, dangereuse, était un signe de bon instinct.
C'est qu'il était rusé.
- Je chasse.
Sa réponse se fit courte, simple. Efficace.
Son dos se cambra comme le dos d’un arc. Elle décochait toujours ses réponses de la sorte, celle-là ne fit pas exception.
Quoi ? Elle était chasseuse. Du coup elle chassait.
Efficace, je vous dis.
- Je chasse et je me promène. Voilà ma vie.
Et elle la vivait comme elle en avait envie.
- Je déteste Aisiki. Je déteste être parmi les hommes.
Au moins, elle était honnête.
Peut-être qu’elle ne mettait pas de gants… nan, elle y allait carrément à mains nues.
- La nature… Tu l'aimes bien, toi aussi, non ? Sinon tu viendrais pas ici à une heure pareille.
Elle aurait pu lui parler de tout ce qu’elle savait sur cette chère nature… Sur l’odeur des mousses vertes lorsque la rosée la recouvrait ; lorsque le voile de la matinée se levait sur des horizons roses ; lorsqu’elle mettait les voiles vers les tréfonds de la forêt, loin, loin, loin.
Elle aurait pu lui parler de ça, et de mille autres choses.
Sauf qu’elle n’aimait pas parler.
Elle n’aimait pas être parmi les hommes, c’est elle même qui venait de l’affirmer. Alors elle ne dit pas grand-chose, avançant à son rythme…
- J’aime bien la nature.
... Elle ne dit pas grand-chose, mais elle dit quand même quelque chose. Parce qu’au final, être parmi les hommes, ça ne voulait pas forcément dire marcher à côté de cet homme...
Autrement dit, elle ne détestait pas marcher à côté de cet homme.
Ben quoi, pour une fois qu'elle ne tombait pas sur un con.
Ses enjambées décidées se calaient avec celles du prêtre. Alors qu’il la surplombait, elle se fit la réflexion qu’elle se sentait, pour une fois, petite.
L’homme avait gardé son calme. Imperceptible sourire fendant son visage de renard, de part en part ; comme une mauvaise ruse ; comme si, insensible à ses invectives, il préférait en sourire.
Ses incisives sur le bord de sa lèvre.
Même détendu, presque baratineur, ses yeux ne croisaient pas vraiment les siens. Ils se perdaient, à droite, à gauche… Du moment qu’ils ne se perdaient plus derrière.
C’était tout ce qui importait à Allyn.
Quoi que… Il avait l’air vachement sur ses gardes, quand même.
Qu’il se cache derrière un ton salace n’avait rien de bien difficile à débusquer pour Allyn. Ses pupilles surentrainées s’étaient rétrécies, dans l’espoir de lire dans les siennes.
Du genre méfiant, mmh.
C’était pas pour lui déplaire.
Combien d’hommes l’auraient suivi aveuglément… Elle qui dépeçait du tigre depuis son enfance – ou presque –, qu’il sente son aura, dangereuse, était un signe de bon instinct.
C'est qu'il était rusé.
- Je chasse.
Sa réponse se fit courte, simple. Efficace.
Son dos se cambra comme le dos d’un arc. Elle décochait toujours ses réponses de la sorte, celle-là ne fit pas exception.
Quoi ? Elle était chasseuse. Du coup elle chassait.
Efficace, je vous dis.
- Je chasse et je me promène. Voilà ma vie.
Et elle la vivait comme elle en avait envie.
- Je déteste Aisiki. Je déteste être parmi les hommes.
Au moins, elle était honnête.
Peut-être qu’elle ne mettait pas de gants… nan, elle y allait carrément à mains nues.
- La nature… Tu l'aimes bien, toi aussi, non ? Sinon tu viendrais pas ici à une heure pareille.
Elle aurait pu lui parler de tout ce qu’elle savait sur cette chère nature… Sur l’odeur des mousses vertes lorsque la rosée la recouvrait ; lorsque le voile de la matinée se levait sur des horizons roses ; lorsqu’elle mettait les voiles vers les tréfonds de la forêt, loin, loin, loin.
Elle aurait pu lui parler de ça, et de mille autres choses.
Sauf qu’elle n’aimait pas parler.
Elle n’aimait pas être parmi les hommes, c’est elle même qui venait de l’affirmer. Alors elle ne dit pas grand-chose, avançant à son rythme…
- J’aime bien la nature.
... Elle ne dit pas grand-chose, mais elle dit quand même quelque chose. Parce qu’au final, être parmi les hommes, ça ne voulait pas forcément dire marcher à côté de cet homme...
Autrement dit, elle ne détestait pas marcher à côté de cet homme.
Ben quoi, pour une fois qu'elle ne tombait pas sur un con.