The Holiday Scam

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La biche et le chasseur (ft. Allyn)

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Le vent frappait fort. La fraîcheur s'abattait sur sa peau en continu, provoquant frissons et souffles plus brûlants. L'homme rabattit sur lui sa capuche, traînant sa cape alourdie par l'eau dont l'eau se servait comme manège pour couler en kyrielle, creusant la terre humide qui salissait ses bottes.

Il se maudit d'avoir suivi la piste donnée par ce mioche. Mais comme tout, peu de choses lui importaient. Il s'accrochait à la corde l'espoir sur laquelle il tirait encore et encore à s'écorcher la peau, comme le vent qui soufflait de plus en plus fort. Il s'arrêta et regarda autour de lui, concentré sur le bruit de l'eau et de sa respiration lourde.

C'était bien son jour de chance : avec la pluie, c'était impossible d'espérer pister un déchet. Feran n'avait plus aucune estime en qui que ce soit, et encore moins les vermines qu'il traquait sans relâche.



Sa femme était morte. Ça lui semblait être encore hier. Pourtant, c'était il y presque sept ans. Sept ans de lutte à tourner encore et encore en rond. Chaque fois que la colère lui brûlait la gorge et la langue, il pensait que la finalité n'en serait que meilleure. Sa main douloureuse se referma plus fermement sur son arme dissimulée sous sa veste alors qu'il décida de rebrousser chemin. Il n'était pas assez ravitaillé pour tenir la nuit ; et d'ailleurs il préférait éviter d'attirer l'attention des habitants de la forêt.

En passant dans les hautes herbes qui s'accrochèrent à son pantalon, pensées irascibles qui ne le quittaient jamais, il entendit un bruit. Un humain, un animal ? Il serra son fourreau, attentif, la respiration lente, campé sur ses pieds, prêt à affronter le danger. Il ne parla pas, ne se cacha pas. Il attendit jusqu'à ce qu'il voie deux grandes oreilles dépasser. C'était un lièvre - et ce constat détendit ses épaules, axifuge à cou et à son visage dans lequel s'était logée une ride soucieuse.



Il contourna le chemin et passa par une route plus sinueuse, entourée d'arbres mais glabre de toute herbe. Le déluge ne cessait de s'abattre, comme son humeur. Il avait hâte de rentrer et de se changer... Et il espérait que le temps serait plus clément la prochaine fois qu'il reviendrait ici.

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La biche et le chasseur

Feat Feran

Il pleuvait.

Il pleuvait, il faisait froid, il ventait ; un temps à ne pas mettre un chat dehors. Mais une Allyn, oui.

Ce qu’Allyn aimait dans ce genre de temps, c’est qu’elle pouvait être sûre d’être la seule dehors. Non pas qu’elle fuit la compagnie d’autrui – enfin si, c’était un peu pour ça qu’elle s’enfuyait si souvent de chez elle.
Mais surtout que la forêt avait une odeur particulière.

Qu’elle seule était en droit de sentir.

Elle n’aurait pas su l'expliquer davantage. Peut-être ses instincts solitaires, brusquement rétractés ; peut-être parce que cette odeur si particulière convenait aux gens seuls.

Oui.

Alors qu’elle se tenait dans ce havre de mousse, elle ouvrit ses poumons en grand ainsi que ses bras.

De loin, elle ressemblait à une fontaine de bois ; aux muscles sculptés dans un cuir épais, l’eau ruisselant dans ses longs cheveux noirs.

- Cette pluie, j’en avais besoin.

Seule, elle pouvait se permettre de parler à elle-même. Sans que cela ne dérange qui que ce soit.

Qui que ce soit.
Elle entendit un bruit pas loin d’elle.

Qui que ce soit, il l’avait forcément vu dans cette clairière déboisée.
C’était clair. On ne voyait qu’elle, parce qu’elle était la seule à se tenir en plein milieu.

- Putain, marmonna-t-elle.

Y avait-il vraiment toujours quelqu’un pour la déranger ?
Oserait-elle même se retourner pour croiser son regard ?

Elle pouvait localiser la présence, pas loin, et définitivement derrière elle. Se calmer. Tâcher de dire, d’un ton calme.

- Je sais que t’es derrière moi. Montre toi.
@"Feran Iyandrin"
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Une voix. Une voix sauvage. L'homme se figea, comme pris en flagrant délit. Il ne pouvait pas se cacher ni tromper la silhouette féminine qui était tendue sur ses pieds comme un tronc d'arbre enraciné dans la boue.

Putain ? se répéta-t-il. Une ride se logea dans son front, suivant la rivière creusée par la vague de ses sourcils souples.

Elle était habillée comme une de ces sauvages. Certainement une femme de petite condition, pensa-t-il - en plus d'être une femme n'ayant pas peur de se montrer injurieuse en plus d'être familière. Il ne vit pas d'armes mais Feran savait qu'il n'avait rien à se reprocher.

─ Tu es perspicace.



Il s'approcha, fit le tour et se présenta face à la femme, le buste droit sans pour autant se montrer menaçant. Feran se demanda ce qu'il y avait à dire mais rien ne lui vint pour animer la conversation avec un tel temps. La pluie ne cessait de lui glacer les os et il avait hâte de rentrer. Il l'observa, détaillant plus précisément son faciès fin aux joues saillantes, l’œil vif, le nez camus et les lèvres charnues, la crinière fine comme de la soie d'araignée.

C'est un jeu de regard à œil ouvert ; aucun ne semble ciller.

─ Es-tu d'ici ?



Car s'il était face à une des habitantes de la forêt, il livrerait des explications sur sa présence en territoire inconnu. Sinon, il passerait son chemin. Il avait mieux à faire que de perdre son temps.

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La biche et le chasseur

Feat Feran

L’homme s’était fait simple, composé, peut-être un peu froid. Pas plus froid que la pluie ruisselant sur leur peau.
Il n’avait pas tiqué au ton volontairement brutal – aussi volontaire que sa politesse, sans doute.

Allyn le jugea entre ses paupières plissées.
La luminosité n’était pas à son maximal, clairière oblige.

Plus que le soleil, ce qui semblait avoir disparu d’un tel visage était toute trace de joie. Les ridules de sa cinquantaine créait des sillons avec les gouttes – il avait l’air fatigué.
Fatigué et pas dangereux.

Allyn se détendit un peu.
C’était pas un vieux trempé qui lui voudrait du mal.

De plus, elle n’avait jamais eu une grande animosité à l’égard de cette classe d’âge – sauf peut-être son père, mais lui était hors du temps.
Elle pensa très vaguement à lui alors qu’elle relâcha ses épaules.

- Oui. Je suis une chasseuse d’Aisiki.

Elle n’aurait pas dû donner des renseignements aussi personnels, mais au fond d’elle, elle pouvait savoir qu’il savait déjà.
Lui qui l’avait dit perspicace, semblait l’être tout autant.

Quelque chose de très intelligent s’était perdu sur son visage calme.

- Et toi ?

Autant lui renvoyer la balle – ou plutôt la question.
Parce que bien qu’armée, Allyn ne sentait pas qu’elle dégainerait sa lame.

Elle préféra rejeter ses cheveux en arrière. Les gouttes roulaient sur ses joues, comme de fausses larmes. Pourtant ses yeux ne perdaient pas de sa flamme.

Et celui qui lui faisait face avait décidé de ne pas ciller.
@"Feran Iyandrin"
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OH, DEAR WITCH
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En l'observant plus en détail, Feran était certain qu'il n'avait pas affaire à une simple touriste. Sa tenue, sa stature, démontraient une aisance que lui ne faisait qu'imiter. Elle avait presque l'air de vouloir combattre, prête à en venir aux mains. Feran connaissait ce regard là... Il y a des rides qu'on voit sur le visage, mais aussi dans les yeux. Éclats imperceptibles de combativité, ou alors une trace de jeunesse prête à fondre dans l'encre du temps. Feran se faisait toujours une idée de l'autre rien qu'en croisant son regard. Il se fourvoyait rarement.

Elle confirma ses hypothèses en se présentant comme une chasseuse d'Asiki, sans délivrer son nom. Elle avait bien raison. Beaucoup ignoraient tout ce qu'on pouvait faire avec une identité. Mais plutôt que de passer outre, elle décida de se montrer aussi curieuse que lui. Il répondit :

─ Je suis un pêcheur d'Asiki.



C'est la vérité. Il avait beau n'être jamais allé de ce côté d'Asiki, il habitait ces terres depuis assez longtemps pour se fondre dans le décor.

─ Sauf si ma présence est une gêne à ta chasse, je vais poursuivre mon chemin...

Il ne masqua pas le ton lent et ironique de sa voix. Elle ne semblait pas vouloir imiter une forme d'amabilité à son égard - pourquoi en ferait-il de même pour cette anonyme ?

Tout ce qu'il voulait était se mettre à l'abri, se changer, et espérer que le temps soit plus clément demain. Il avait l'impression que plus les années passaient, plus ses chances s’évinçaient. Un véritable sablier mental auquel il s'accrochait, les serres serrées sur sa liberté.



Un bruit sourd attira son attention.

Il fit volte-face : un barrage de bois mort avait cédé.

L'eau et les branches gicla en vagues, descendante, grondante, menaçante, coulante, dans leur direction.

─ Saute !

Il poussa l'inconnue sur le côté, bondit avec elle, et roula au sol. L'adrénaline l'animant, comme un carburant qui hydratait son cœur aux abois, il tira vivement le bras de la chasseuse.

Ils devaient fuir.

Tout bon pêcheur et tout bon chasseur connaît la loi de l'eau : toujours s'aventurer vers les hauteurs pour espérer ne pas finir emporté par les chaînes naturelles de la Terre. 

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