Chasse & Questionnements En SOLO.
Lady sur Epicode
L'aube pointait son museau de plus en plus tôt au fur et à mesure que l'été se rapprochait. Et la chaleur se faisait de plus en plus lourde. Cela faisait déjà trois jours que Murarai avait quitté le village et sa petite cabane dans les bois à l'occasion de sa grande chasse mensuelle. Comme la plupart de l'année, il avait choisi la seule et unique compagnie de Loumaï, sa fidèle chienne louve qui l'aidait dans ses traques.
En 48 heures, Murarai n'avait trouvé que du petit gibier qui permettrait de les nourrir à tous les deux pour la semaine qu'ils passaient à l'extérieur. Mais ce qu'il visait réellement lors de ses semaines de chasse, c'était les longues traques. Et c'est ce qu'il était en train de faire.
Loumaï, la veille au matin, avait repéré l'odeur d'un cerf, et a en constaté par les traces qu'il avait laissé derrière lui, il était énorme. Cela permettrait de faire un grand festin dès son retour. Bien entendu, cela ne suffirait à rassasier tout le village, il prévoyait donc, sur le chemin du retour, de capturer deux ou trois moyens gibiers pour combler les estomacs des autres habitants.
La bête devait faire près de six cents kilos pour pas moins d'un mètre quatre vingt au garrot. Autant dire un bon chef de troupeau comme on les aimait, en particulier mijoter pendant de longues heures par les « Babas » (grands mères) du village, avec des petits légumes et un bon bouillon à la graisse de coco.
Mais revenons à ce superbe lever de soleil et à notre super sexy Murarai.
Les premiers rayons vinrent balayer le visage et les cheveux noirs du Chasseur qui ouvrit ses yeux pour apprécier les lueurs orangées du petit matin. Loumaï, couchée près de lui, vint caresser le cou de son maître du bout de son museau humide pour l'encourager à se lever, impatiente de retourner à sa traque. Murarai la caressa derrière les oreilles et la poussa légèrement pour pouvoir s'asseoir. Comme à son habitude, il avait dormi nu comme un ver, afin de ne pas salir ses vêtements tout neuf acheté quelques semaines plus tôt à son amie d'enfance, Lenorian.
D'un pas peu assuré, il se leva et alla faire une petite toilette dans le ruisseau le plus proche, encourageant Loumaï à se rafraîchir elle aussi. Puis en profita pour prendre deux grandes goulées d'eau fraîche avant d'enfin se rhabiller. Il enfila son ensemble de cuir et ses sandales, il passa son arc dans son dos et attrapa sa lance d'une main ferme. Enfin, il accrocha sa besace en peau en bandoulière et tira l'énorme traîneau en bambou et feuilles qu'il avait construit pour transporter plus facilement les proies attrapées. Il était temps de repartir au travail. Loumaï ne mit pas longtemps à comprendre ce que cela signifiait et sa queue se mit à remuer frénétiquement tandis que son maître siffler la reprise de la traque. Truffe sur le sol, la chienne se mit à nouveau sur la trace de l'énorme cerf qu'ils suivaient depuis bientôt plus de 24 heures.
▬ Allez ma grande … on va le trouver aujourd'hui ...
Comme lors de chacune de ses sorties, Murarai tentait de faire le moins de bruits possible et évitait donc un maximum de communiquer oralement avec sa chienne, mais il savait l'importance que cela avait pour elle que d'entendre sa voix de temps à autres, alors il chuchotait.
Loumaï finit par le distancer rapidement d'une vingtaine de mètres, il ne parvenait à la voir que de loin et était largement ralenti par son traîneau qu'il s'efforçait à tirer car il permettrait de descendre la bête jusqu'au village une fois abattue et de transporter plus facilement le reste des vivres, des armes et des affaires essentielles à l'homme pour vivre dans la forêt et rester en forme.
A plusieurs reprises, la chienne louve marqua de longs arrêts qui permirent à Murarai de la rattraper pour s'assurer qu'elle était dans la bonne direction et se reconcentrer sur l'odeur particulière du cerf : forte et aigre. Les traces, elles, se faisaient de plus en plus rares. Le sol s'était asséchés ces derniers jours et l'ombre créée par les arbres de la forêt ne suffisait plus à garder l'humidité de la terre. Ainsi Murarai ne devrait se fier qu'au flair de sa compagne.
Les deux marchèrent plus de trois heures supplémentaires tandis que le soleil s'élevait dans le ciel rendant le trajet de plus en plus difficile à cause de la chaleur. Bien heureusement, les bêtes de la forêt étaient comme eux et devaient boire : ils calquaient donc, la plupart du temps, leur trajet sur les cours d'eau les plus proches.
▬ Shh … Loumaï … faisons une pause.
Nette, sa chienne se stoppa dans son avancée et vint rejoindre son maître qui s'était accroupi au bout de l'eau pour se rafraîchir la nuque et remplir ses trois gourdes. Loumaï se plongea entièrement dans l'eau, à la fois pour avoir moins chaud, mais aussi pour mieux dissimuler son odeur. Après qu'elle se soit secouée afin d'essorer ses poils, les deux compagnons reprirent la route. Sur le chemin, Murarai cueillit quelques baies afin de manger durant son trajet pour ne pas ralentir l'avancée et donna à sa chienne un lapin sauvage, qu'il avait attrapé et pelé la veille.
Les deux comparses marchèrent ainsi 4 heures de plus, sous un soleil de plomb et sans jamais voir les bois du majestueux cerf qu'ils traquaient. Mais il en fallait plus pour casser la détermination et la patience du chasseur.
Cependant, ce n'était sans compter sur l'endroit où ils se trouvaient. En effet, cette longue marche les avait conduit jusqu'aux pieds de la montagne de l'île. Un profond sentiment d'incertitude remplit l'esprit de Murarai.
Cette montagne, depuis une vingtaine d'années, était le principal tourment de guerrier. En un instant, toutes les questions et intrigues qu'ils se posaient sur celle ci ressurgir.
Si je parvenais à monter jusque là haut je pourrais voir l’entièreté de l'île, je découvrirais peut-être qu'il n'y a pas que de l'eau à perte de vue et que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants pensants et parlants de ce monde. Et si je montais ? Non. C'est le domaine des dieux, tu sais pertinemment le courroux qu'ils te jetteraient si jamais tu t'aventurais si loin … Et si nos anciens avaient crées ses croyances pour nous enfermer dans l'île ? Ou nous protéger ? Si jamais les dieux n'existaient pas … Je ne risquerai rien à monter là haut non ?
L'aboiement de Loumaï le sortir de ses pensées, la chienne louve avait réellement envie de poursuivre son chemin et protestait vis-à-vis de l'arrêt que venait de marquer son maître.
▬ Loumaï … attends … Nous ne pouvons pas avancer plus.
D'un geste las, Murarai lâcha le manche qui lui permettait de tirer le traîneau et retira sa besace pour s'asseoir et réfléchir. Les enjeux étaient bien trop importants.
Peut-être que je rêve simplement à un avenir plus excitant et je serais déçu une fois arrivé là haut … Je ne découvrirais que de l'eau à perte de vue et rien d'autres … Bon sang ! Pourquoi fallait-il que je sois autant attirer par l'inconnu ? La découverte ? Pourquoi ne suis-je pas capable de me contenter de ce que la nature et la vie nous ont offertes ?
Les yeux bleus de l'homme se perdirent vers la cime des arbres, essayant d'apercevoir le sommet de la montagne mais non … Elle était bien trop haute. Même s'il souhaitait atteindre le sommet, il lui faudrait plus d'une journée entière, et il n'était même pas sûr de ce qu'il trouverait. Partir à la poursuite du cerf était aussi quelque chose de difficilement envisageable car rien en disait que finalement, il n'avait pas pris bien trop d'avance sur eux.
Si seulement j'étais un oiseau, je pourrais aller vérifier tout ce que je veux en un rien de temps, je n'aurais aucune frontière … Mais malheureusement, je ne suis qu'un Homme.
Murarai resta assis une grosse dizaine de minutes de plus pendant que Loumaï trépignait devant lui, lui signifiant qu'ils s'étaient assez reposés et qu'il était temps de repartir. Mais Murarai préféra prendre le risque de frustrer sa chienne et d'un raclement de gorge lui intima de stopper ses jérémiades. Les oreilles blanches et grises de la chienne se baissèrent sur son cou et sa queue cessa de remuer de gaiété. D'un geste doux, le chasseur lui caressa l'arrière des oreilles et lui murmura près d'elle :
▬ Tu as fait du bon travail ma belle … mais il va falloir que tu nous trouves quelque chose d'autre et qui ne monte pas dans la montagne.
Un léger sourire écarta ses lèvres tandis qu'il déposait un baiser sur le front de son animal de compagnie. Il savait lui être redevable quand elle faisait de telle prouesse de pistage. Pour l'encourager, Murarai passa devant sa chienne et l'entraîna à nouveau dans les profondeurs de la forêt. Il ne fallut à l'animal qu'une petite heure pour trouver un nouvel animal imposant pour le village. Et dès le lendemain les deux compagnons tombèrent sur un immense rassemblement de sangliers sauvages. Le Chasseur parvint à abattre une énorme femelle avec sa lance, puis deux jeunes adultes de plus avec ses flèches. Il prit la décision de charger les corps sur son traîneau et de le peler et les vider que lorsqu'ils seraient rentrés au village afin de conserver le plus la fraîcheur : il ne leur faudrait qu'environ 20 heures avec peu de pauses pour rejoindre le village.
Sur le chemin ils attrapèrent trois faisans et deux canards qu'ils serviraient le soir même lors du grand repas mensuel. Comme à chaque fois, Murarai fut accueilli en héros lorsqu'il revint au village. Les enfants dansèrent autour de Loumaï qui se mit à sauter et courir avec eux.
Voilà ce que Murarai aimait dans son village, la joie et le bonheur sur le visage des gens. Et bien qu'il n'était pas quelqu'un de très expressif, il ne pouvait pas nier la joie que lui procurait un village si apaisé et soudé.
Mais les questionnements persistaient : et si au delà de ses montagnes et de ces étendus d'eau il y avait autre chose. D'autres gens. D'autres mondes. Et si nous pouvions tous les explorer, ce serait extraordinaires.
En 48 heures, Murarai n'avait trouvé que du petit gibier qui permettrait de les nourrir à tous les deux pour la semaine qu'ils passaient à l'extérieur. Mais ce qu'il visait réellement lors de ses semaines de chasse, c'était les longues traques. Et c'est ce qu'il était en train de faire.
Loumaï, la veille au matin, avait repéré l'odeur d'un cerf, et a en constaté par les traces qu'il avait laissé derrière lui, il était énorme. Cela permettrait de faire un grand festin dès son retour. Bien entendu, cela ne suffirait à rassasier tout le village, il prévoyait donc, sur le chemin du retour, de capturer deux ou trois moyens gibiers pour combler les estomacs des autres habitants.
La bête devait faire près de six cents kilos pour pas moins d'un mètre quatre vingt au garrot. Autant dire un bon chef de troupeau comme on les aimait, en particulier mijoter pendant de longues heures par les « Babas » (grands mères) du village, avec des petits légumes et un bon bouillon à la graisse de coco.
Mais revenons à ce superbe lever de soleil et à notre super sexy Murarai.
Les premiers rayons vinrent balayer le visage et les cheveux noirs du Chasseur qui ouvrit ses yeux pour apprécier les lueurs orangées du petit matin. Loumaï, couchée près de lui, vint caresser le cou de son maître du bout de son museau humide pour l'encourager à se lever, impatiente de retourner à sa traque. Murarai la caressa derrière les oreilles et la poussa légèrement pour pouvoir s'asseoir. Comme à son habitude, il avait dormi nu comme un ver, afin de ne pas salir ses vêtements tout neuf acheté quelques semaines plus tôt à son amie d'enfance, Lenorian.
D'un pas peu assuré, il se leva et alla faire une petite toilette dans le ruisseau le plus proche, encourageant Loumaï à se rafraîchir elle aussi. Puis en profita pour prendre deux grandes goulées d'eau fraîche avant d'enfin se rhabiller. Il enfila son ensemble de cuir et ses sandales, il passa son arc dans son dos et attrapa sa lance d'une main ferme. Enfin, il accrocha sa besace en peau en bandoulière et tira l'énorme traîneau en bambou et feuilles qu'il avait construit pour transporter plus facilement les proies attrapées. Il était temps de repartir au travail. Loumaï ne mit pas longtemps à comprendre ce que cela signifiait et sa queue se mit à remuer frénétiquement tandis que son maître siffler la reprise de la traque. Truffe sur le sol, la chienne se mit à nouveau sur la trace de l'énorme cerf qu'ils suivaient depuis bientôt plus de 24 heures.
▬ Allez ma grande … on va le trouver aujourd'hui ...
Comme lors de chacune de ses sorties, Murarai tentait de faire le moins de bruits possible et évitait donc un maximum de communiquer oralement avec sa chienne, mais il savait l'importance que cela avait pour elle que d'entendre sa voix de temps à autres, alors il chuchotait.
Loumaï finit par le distancer rapidement d'une vingtaine de mètres, il ne parvenait à la voir que de loin et était largement ralenti par son traîneau qu'il s'efforçait à tirer car il permettrait de descendre la bête jusqu'au village une fois abattue et de transporter plus facilement le reste des vivres, des armes et des affaires essentielles à l'homme pour vivre dans la forêt et rester en forme.
A plusieurs reprises, la chienne louve marqua de longs arrêts qui permirent à Murarai de la rattraper pour s'assurer qu'elle était dans la bonne direction et se reconcentrer sur l'odeur particulière du cerf : forte et aigre. Les traces, elles, se faisaient de plus en plus rares. Le sol s'était asséchés ces derniers jours et l'ombre créée par les arbres de la forêt ne suffisait plus à garder l'humidité de la terre. Ainsi Murarai ne devrait se fier qu'au flair de sa compagne.
Les deux marchèrent plus de trois heures supplémentaires tandis que le soleil s'élevait dans le ciel rendant le trajet de plus en plus difficile à cause de la chaleur. Bien heureusement, les bêtes de la forêt étaient comme eux et devaient boire : ils calquaient donc, la plupart du temps, leur trajet sur les cours d'eau les plus proches.
▬ Shh … Loumaï … faisons une pause.
Nette, sa chienne se stoppa dans son avancée et vint rejoindre son maître qui s'était accroupi au bout de l'eau pour se rafraîchir la nuque et remplir ses trois gourdes. Loumaï se plongea entièrement dans l'eau, à la fois pour avoir moins chaud, mais aussi pour mieux dissimuler son odeur. Après qu'elle se soit secouée afin d'essorer ses poils, les deux compagnons reprirent la route. Sur le chemin, Murarai cueillit quelques baies afin de manger durant son trajet pour ne pas ralentir l'avancée et donna à sa chienne un lapin sauvage, qu'il avait attrapé et pelé la veille.
Les deux comparses marchèrent ainsi 4 heures de plus, sous un soleil de plomb et sans jamais voir les bois du majestueux cerf qu'ils traquaient. Mais il en fallait plus pour casser la détermination et la patience du chasseur.
Cependant, ce n'était sans compter sur l'endroit où ils se trouvaient. En effet, cette longue marche les avait conduit jusqu'aux pieds de la montagne de l'île. Un profond sentiment d'incertitude remplit l'esprit de Murarai.
Cette montagne, depuis une vingtaine d'années, était le principal tourment de guerrier. En un instant, toutes les questions et intrigues qu'ils se posaient sur celle ci ressurgir.
Si je parvenais à monter jusque là haut je pourrais voir l’entièreté de l'île, je découvrirais peut-être qu'il n'y a pas que de l'eau à perte de vue et que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants pensants et parlants de ce monde. Et si je montais ? Non. C'est le domaine des dieux, tu sais pertinemment le courroux qu'ils te jetteraient si jamais tu t'aventurais si loin … Et si nos anciens avaient crées ses croyances pour nous enfermer dans l'île ? Ou nous protéger ? Si jamais les dieux n'existaient pas … Je ne risquerai rien à monter là haut non ?
L'aboiement de Loumaï le sortir de ses pensées, la chienne louve avait réellement envie de poursuivre son chemin et protestait vis-à-vis de l'arrêt que venait de marquer son maître.
▬ Loumaï … attends … Nous ne pouvons pas avancer plus.
D'un geste las, Murarai lâcha le manche qui lui permettait de tirer le traîneau et retira sa besace pour s'asseoir et réfléchir. Les enjeux étaient bien trop importants.
Peut-être que je rêve simplement à un avenir plus excitant et je serais déçu une fois arrivé là haut … Je ne découvrirais que de l'eau à perte de vue et rien d'autres … Bon sang ! Pourquoi fallait-il que je sois autant attirer par l'inconnu ? La découverte ? Pourquoi ne suis-je pas capable de me contenter de ce que la nature et la vie nous ont offertes ?
Les yeux bleus de l'homme se perdirent vers la cime des arbres, essayant d'apercevoir le sommet de la montagne mais non … Elle était bien trop haute. Même s'il souhaitait atteindre le sommet, il lui faudrait plus d'une journée entière, et il n'était même pas sûr de ce qu'il trouverait. Partir à la poursuite du cerf était aussi quelque chose de difficilement envisageable car rien en disait que finalement, il n'avait pas pris bien trop d'avance sur eux.
Si seulement j'étais un oiseau, je pourrais aller vérifier tout ce que je veux en un rien de temps, je n'aurais aucune frontière … Mais malheureusement, je ne suis qu'un Homme.
Murarai resta assis une grosse dizaine de minutes de plus pendant que Loumaï trépignait devant lui, lui signifiant qu'ils s'étaient assez reposés et qu'il était temps de repartir. Mais Murarai préféra prendre le risque de frustrer sa chienne et d'un raclement de gorge lui intima de stopper ses jérémiades. Les oreilles blanches et grises de la chienne se baissèrent sur son cou et sa queue cessa de remuer de gaiété. D'un geste doux, le chasseur lui caressa l'arrière des oreilles et lui murmura près d'elle :
▬ Tu as fait du bon travail ma belle … mais il va falloir que tu nous trouves quelque chose d'autre et qui ne monte pas dans la montagne.
Un léger sourire écarta ses lèvres tandis qu'il déposait un baiser sur le front de son animal de compagnie. Il savait lui être redevable quand elle faisait de telle prouesse de pistage. Pour l'encourager, Murarai passa devant sa chienne et l'entraîna à nouveau dans les profondeurs de la forêt. Il ne fallut à l'animal qu'une petite heure pour trouver un nouvel animal imposant pour le village. Et dès le lendemain les deux compagnons tombèrent sur un immense rassemblement de sangliers sauvages. Le Chasseur parvint à abattre une énorme femelle avec sa lance, puis deux jeunes adultes de plus avec ses flèches. Il prit la décision de charger les corps sur son traîneau et de le peler et les vider que lorsqu'ils seraient rentrés au village afin de conserver le plus la fraîcheur : il ne leur faudrait qu'environ 20 heures avec peu de pauses pour rejoindre le village.
Sur le chemin ils attrapèrent trois faisans et deux canards qu'ils serviraient le soir même lors du grand repas mensuel. Comme à chaque fois, Murarai fut accueilli en héros lorsqu'il revint au village. Les enfants dansèrent autour de Loumaï qui se mit à sauter et courir avec eux.
Voilà ce que Murarai aimait dans son village, la joie et le bonheur sur le visage des gens. Et bien qu'il n'était pas quelqu'un de très expressif, il ne pouvait pas nier la joie que lui procurait un village si apaisé et soudé.
Mais les questionnements persistaient : et si au delà de ses montagnes et de ces étendus d'eau il y avait autre chose. D'autres gens. D'autres mondes. Et si nous pouvions tous les explorer, ce serait extraordinaires.
Lady sur Epicode