Si vous vous intéressez à l'Histoire, vous découvrirez qu'en 2050, la terre est devenue un champ de bataille mondial pour tous les êtres vivants. L'humain avait épuisé ses ressources et avait majoritairement tué la faune et la flore par la surconsommation et la pollution. À cette époque, ils devaient même fuir les smogs qui se déplaçaient dans le ciel, de crainte de développer un cancer ou de tuer leurs nourrissons. La pluie devenait de plus en plus acide, sans vraiment ronger les chairs ou les organismes vivants, mais pouvait causer des réactions plutôt inquiétantes sur certains sujets. Lorsque les derniers animaux sauvages semblèrent tués par la main de l'Homme, c'était comme si la Terre elle-même s'était autodétruite. Bien que les phénomènes météorologiques et les catastrophes naturelles avaient quadruplé depuis le XXIème siècle. Les tremblements de terre successifs avalèrent les constructions et les habitants des villes, la foudre s’abattit sur les chairs, la pluie brûla les peaux et les océans battirent les côtes. Pendant des siècles, la Terre était devenue un enfer sans nom, où il fallait survivre tant bien que mal. Les humains se divisèrent sans oser se regrouper, de peur de se faire tuer ou dévorer par des pairs affamés.

Au fil du temps, la nature reprit ses droits. La pluie devint de moins en moins acide, les océans de plus en plus bleus et les rivières plus limpides. La planète redevenait propice à la vie. Cependant, la faune et la flore que nous connaissions disparurent définitivement, laissant place à une végétation dangereuse, et à des animaux sauvages capables de se défendre de l'Homme. Au XXVIIIème siècle, la pollution était encore présente par la présence de smog ou de zones irradiées, mais l'être humain était dorénavant capable de vivre convenablement. Il se regroupa alors pour la première fois et Tadryon, première ville des Hommes après l’apocalypse, fut construite.

Vers les années 2600, une première mutation opéra. On vit naître les Homo Naturalis, des êtres capables de s'adapter à cette nouvelle nature que les Tadryens redoutaient plus que tout. Plus agiles, plus résistants aux nouvelles bactéries, capables de sentir arriver la pluie, ils furent chassés pour leurs nombreuses différences vis-à-vis des Homo Sapiens. Ce fut le premier peuple à se retrouver dans la nature et à l'accepter. Au cours des décennies, l'Homo Sapiens disparut pour ne laisser que des Homos Naturalis. Mais leur division quant à leur foi les fit se tourner vers la technologie et les problématiques du XXIème siècle refirent leur apparition. Nouvelle pollution, nouvelle déforestation, nouvelle chasse... tout était voué à recommencer parce que la majorité de la population avait oublié le passé.

Ce fut au XXXIème siècle que la civilisation fut une seconde fois ravagée. Leurs gênes se mettaient aléatoirement à muter, faisant naître différents monstres, peuplant aujourd'hui la surface. Les Ocëeniens sont des humains ayant décidé de fuir le carnage de la surface pour se réfugier sous l'eau. C'est ainsi que naquit Ocëen. Au cours du temps, dans les années 4000, on découvrit l'évolution atypique de certains membres de la population : respiration cutanée, peau renforcée ou immunité aux poisons... des caractéristiques souvent propres à la faune aquatique des alentours. On craignit une nouvelle mutation dangereuse, mais il n'en fut rien. Les Ocëeniens devinrent tous, peu à peu, des Homo Piscis, des humains capables de respirer et vivre dans l'eau.