Le palais. C'était le premier bâtiment où il avait accepté de se rendre. Il préférait au premier abord que les Natifs sachent qu'il était là depuis tout ce temps mais qu'ils puissent voir qu'il n'avait aucune volonté d'être un élément perturbateur. Il leur a donc laissé le temps et montrer par sa grande patience qu'il n'était un ennemi en rien. Il n'avait pas non plus parler à grand monde, à personne en fait. Depuis qu'il avait vu que l'homme qu'il recherchait pour démanteler ses affaires et le mettre derrière les barreaux était également présent, cette fois-ci c'était à lui de se faire à l'idée qu'il ne pouvait pas terminer sa mission et son travail dans cette condition. D'autant plus qu'à la base il était là parce que son capitaine lui avait imposé des vacances vu qu'il n'en prenait pas de lui-même au point qu'il était à deux doigts de violer les droits de l'Homme envers sa propre personne.

Enfin bref, il était présent pour cette fois et pensait qu'il allait se mêler peu à peu aux autres. C'est alors qu'une jeune femme avait décidé de prendre la parole. Elle parlait du fait que selon elle, l'heure était grave mais avant d'agir il valait mieux faire connaissance. Sûrement une manière d'apprendre à se faire mutuellement confiance. Il ne voyait pas en quoi la situation était désastreuse, il s'était pas mal adapté à sa condition mais peut-être qu'il y avait un élément auquel il n'avait aucune connaissance. La jeune femme avait décidé de se présenter en première, il s'agit de Rakel Brown, une policière de trente deux ans. Elle était à peine plus vieille que lui et elle était formée pour maintenir l'ordre, tout comme lui. Peut-être fallait-il qu'ils voient pour travailler ensemble, cela pourrait mettre les voyageurs comme les natifs en confiance, surtout s'ils agissaient en toute impartialité et autant pour le bien d'un groupe que pour l'autre. Par contre, la situation désastreuse avait l'air de concerner le fait que des natifs se montraient méfiants voir agressifs. Il ne voyait pas en quoi l'heure était grave. Les voyageurs sont sur leurs terres, c'est normal de réagir comme ça et ils ont raison de faire attention à nous comme nous faisons attention à eux. Mais aborder le problème de cette façon risquait d'être contre-productif. C'était pour cela qu'il se levait et prenait la parole.

« Bonjour à tous, je m'appelle Connor. Connor Ashuka. Mon visage montre assez bien le fait que je possède des origines américaines mais je suis né et ait été éduqué sur le sol japonais. Je suis enquêteur dans la criminelle et j'ai été envoyé de force ici car j'ai toujours refusé de prendre un congé payé. Enchanté de tous vous rencontrer. » Disait-il très solennellement en s'inclinant.

Après cela, il reculait sa chaise avec une grande délicatesse et il resserrait sa cravate dont il avait prit soin depuis son arrivée avec évidemment ses tenues civiles qui ressemblent à des tenues d'enquêteur ou de bureaucrate. Tout, sauf des tenues civiles donc. Évidemment, avec le temps et leurs méthodes de lavage, les couleurs n'étaient plus aussi uniformes mais il veillait à toujours porter des vêtements propres et à continuer à avoir des vêtements qui aillent avec sa personnalité. Une fois sa cravate bien remise en place, il se dirigeait doucement vers mademoiselle Brown et lui dit sans aucune animosité dans la voix.

« Je pense que vous en faites trop quand vous dites que l'heure est grave. Les Natifs sont méfiants et certains nous font comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus. Je trouve ces actes justifiés étant donné que les terres leurs appartiennent et que nous sommes une civilisation inconnue à leurs yeux. Tout comme ils le sont pour nous. » Disait-il très calmement. « User de sa réflexion pour mieux établir des relations avec eux peut être à mon sens contre-productif. Cela peut paraître comme un acte hypocrite et montrant un certain manque de sincérité. Personnellement, maintenant que je pense pouvoir me débrouiller à peu près seul dans la nature, j'estime qu'il serait intéressant de reprendre mes fonctions en tant qu'agent de la paix et veiller sur le bien être de mon peuple comme au leur. Montrer donc une impartialité totale en soulignant que je ne compte pas laisser les voyageurs être agressés impunément comme je ne laisserai pas les natifs l'être non plus. » Rajoutait-il en soutenant son regard auprès de son aînée.

Le jeune policier s'inclinait à nouveau après avoir donné son point de vue avant de retourner s'asseoir. Il avait d'autres choses à dire mais il ne voulait pas briser la tentative de communication de mademoiselle Rakel avec le reste du groupe. S'il devait développer son argumentaire alors il le ferait, mais d'abord, par respect, il devait laisser les intéresser se manifester et prendre part à la conversation. Il attendait donc patiemment le moment où il pourrait reprendre la parole.