"Atteindre le sommet pour les nuls"

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Douce matinée en perspective. Un temps parfait pour aller traîner avec quelques potos, pour gravir des montagnes, atteindre des sommets. C’était sans compter l’aide de mon acolyte Timo, mec rencontré après la tempête, après qu’on fut tous condamner à vivre comme des scouts. J’l’avais jamais vu sur le bateau avant, mais faut dire que je passais mon temps à mater les filles : pas étonnant que je ne l’avais jamais remarqué.

Une fois ma routine matinale effectuée, je sortis de ma tente, et jetai un coup d’œil au-dessus de moi. Des feuilles cachaient partiellement les rayons de soleil. J’aurai pu trouver ça magnifique si j’étais chez moi, dans mon sofa italien en train de mater mon écran plat XXL. En fait, c’était un peu comme de la réalité augmentée ici. Les piqûres de moustiques, on les sentait pour de vrai.

Je songeai à ce que Timo et moi, on allait faire. Fallait prévoir une tente, voire deux (mais bon, je ne préférai pas dormir seul en montagne), des sacs de couchages, des vivres et des armes. On ne sait jamais, il y avait peut-être des singes dans les montagnes. Je détestais les singes. C’était poilus, comme les jambes de Maria ma bonne-à-tout-faire.

J’attrapais un sac vide et y fourrais tout le matériel nécessaire. Des vivres piqués dans la tente voisine, un sac de couchage emprunté dans l’autre tente voisine, mon matériel de soin sur-hydratant (car le soleil en montagne est toujours plus agressif, et que je compte rester un beau gosse toute ma vie), un couteau de chasse, une lime à ongle et ma tente qui se dépliait toute seule.

Habillé en conséquent, c’est-à-dire un short (parce que mes pantalons étaient restés sur le Wreck quand le capitaine avait décidé de se faire la malle avec, je me retrouvais tous les jours en short.), des baskets, des chaussettes troués à force de les laver, un marcel, une chemise à manche longue (oui je ressemblais à un beauf des années 1980.) et une casquette qui aplatissait ma merveilleuse crinière de félin prédateur. Je ne ressemblais franchement à rien, j’avais presque honte, moi qui étais toujours si bien habillé dans ma ville natale.

Il était assez tôt parce que ce matin, je pouvais faire de la vapeur avec ma bouche. Faut dire qu’en forêt, il faisait toujours un peu plus frais que sur la plage, en plein rayon de soleil. Et si on se les pelait en forêt, je n’imaginais pas comment on allait avoir froid là-haut. Avec un peu de chance, si on arrivait à grimper jusqu’au sommet, on serait capable de voir les environs de l’île, et qui sait, voire une terre à l’horizon.

Je rejoignis rapidement le lieu de rendez-vous avec mon pote Timo, que je ne connaissais pas si bien que ça, mais bon, les grandes aventures permettaient de resserrer les liens. Je m’assis alors sur un tronc renversé en attendant l’arrivé de mon compagnon de voyage pour cette magnifique aventure, qui promettait d’être riche en surprise, et en moins bonnes surprises.  

Codage par Libella sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]