"Donner corps et âme pour endiguer les fléaux."
La promesse d'une guérisseuse
Méïnor était plongée dans un océan de solitude depuis sa plus tendre enfance. Elle l’avait haïe, aimée, et finalement apprivoisée, tout comme ses émotions qu’elle refoulait au plus profond de son être. Sa curiosité et son avidité de connaissances l’avaient poussé dans ses plus bas retranchements, sans jamais vraiment prendre le temps de créer du lien autour d’elle. Excepté avec son fils. Thadas était toujours une exception. La relation qu’elle entretenait avec ses patients s’apparentait jusqu’à présent davantage à celle qu’on pouvait entretenir avec des cobayes qu’avec des êtres humains. Mais Méïnor ne ressentait aucun mépris pour eux, bien au contraire.
Dans sa grande demeure à Oluh, dans laquelle avait grandi son fils, Méïnor y avait installé son cabinet. Elle y soignait les natifs les plus malades et les accompagnait parfois dans leur dernière étreinte. La multiplication des cataclysmes au cours des derniers déluges avait affecté la population la plus fragile. Beaucoup de jeunes natifs et de vieillards y perdirent la vie, malgré les efforts de Méïnor. Cet aveu d’échec et d’impuissance l’avaient rendu d’autant plus ambitieuse.
Son cabinet ressemblait aux premiers abords à un antre d’apothicaire. Des fioles et des bocaux aux formes diverses et remplis de liquides colorés étaient disposés sur les étagères qui entouraient la pièce. Des alambics usagés et de vieux manuscrits à l’odeur âpre jonchaient la table où Méïnor concoctait ses élixirs. Il y avait là toutes sortes de potions : euphorisantes, énergisantes, de soin, de régénération, mais également des antidotes et des poisons. Il y avait pour ainsi dire une quantité faramineuse de décoctions en tous genres.
Dans la pièce d’à côté, plusieurs couchettes étaient disposées pour accueillir les blessés graves ou les malades les plus avancés.
On pouvait distinguer à l’extérieur du cabinet une herberie où la guérisseuse faisait pousser ses plantes médicinales. Pour ce qui était des plantes toxiques, elle s’en procurait chez l’herboriste ou directement dans la nature, si le temps le permettait.
L’aube pointait enfin le bout de son nez. Méïnor avait nettoyé et préparé le cabinet pour accueillir ses premiers patients. La guérisseuse s’était faite une promesse à elle-même : donner corps et âme pour endiguer les fléaux qui touchent son peuple.
Dans sa grande demeure à Oluh, dans laquelle avait grandi son fils, Méïnor y avait installé son cabinet. Elle y soignait les natifs les plus malades et les accompagnait parfois dans leur dernière étreinte. La multiplication des cataclysmes au cours des derniers déluges avait affecté la population la plus fragile. Beaucoup de jeunes natifs et de vieillards y perdirent la vie, malgré les efforts de Méïnor. Cet aveu d’échec et d’impuissance l’avaient rendu d’autant plus ambitieuse.
Son cabinet ressemblait aux premiers abords à un antre d’apothicaire. Des fioles et des bocaux aux formes diverses et remplis de liquides colorés étaient disposés sur les étagères qui entouraient la pièce. Des alambics usagés et de vieux manuscrits à l’odeur âpre jonchaient la table où Méïnor concoctait ses élixirs. Il y avait là toutes sortes de potions : euphorisantes, énergisantes, de soin, de régénération, mais également des antidotes et des poisons. Il y avait pour ainsi dire une quantité faramineuse de décoctions en tous genres.
Dans la pièce d’à côté, plusieurs couchettes étaient disposées pour accueillir les blessés graves ou les malades les plus avancés.
On pouvait distinguer à l’extérieur du cabinet une herberie où la guérisseuse faisait pousser ses plantes médicinales. Pour ce qui était des plantes toxiques, elle s’en procurait chez l’herboriste ou directement dans la nature, si le temps le permettait.
L’aube pointait enfin le bout de son nez. Méïnor avait nettoyé et préparé le cabinet pour accueillir ses premiers patients. La guérisseuse s’était faite une promesse à elle-même : donner corps et âme pour endiguer les fléaux qui touchent son peuple.