The Holiday Scam

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Lenorian ◊ Les femmes font marcher les hommes et le commerce.

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Lenorian
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LENORIAN OLYPALES RAISONS DU COMMERCE SONT TOUJOURS LES PLUS FORTES
Informations basiques OrigineIsokanÂge32 délugesMétierGrande MarchandeSexualitéouverteAvatarRen Hakuei - MAGI
Histoire
Lenorian n’a jamais eu à se plaindre. Née il y a de ça 32 déluges, elle grandit entourée de parents aimants et câlins, n’hésitant pas à lui faire comprendre qu’elle est le centre de leur monde. Son  père est agriculteur, et sa mère l’aide dans les champs. Sa vie ne tourne qu’autour du blé, des céréales et des animaux. Elle vit heureuse les premières années de sa vie, sans se soucier des disputes de ses parents à propos de ce qu’ils appellent « impôts » et « dettes ». Ces mots, elle n’en comprend pas le sens, jusqu’au jour où sa mère et son père l’emmènent à la Feria d’Isokan, pour y vendre leur bétail, et quelques paniers en osiers.

C’est la révélation pour la petite fille qu’est Lenorian. Elle n’a jamais vu autant de couleur, autant de personnes, autant de bruit rassemblés en un même endroit. Elle touche à tout, sous le regard bienveillant de ses parents, hume tous les plats, dévore du regard les richesses présentes sur les étalages, les yeux pétillants d’une curiosité nouvelle. Sa première fois à la Feria lui apparut comme un conte de fée, et ses parents avaient l’air d’aller bien mieux à présent. Peu de temps après, elle compris à la forme du ventre de sa mère qu’elle aurait un petit frère ou une petite sœur sous peu.

Mais la vie n’est parfois pas clémente avec les âmes les plus honnêtes, et ses parents subirent le courroux de la nature avant la naissance de leur second enfant. Un séisme se déclara lorsque Lenorian n’avait que neuf ans, et sa mère tomba violemment sur le ventre. Elle fit une fausse couche qui la détruit. La petite brunette ne comprenait rien à ce qu’il se passait. Elle voyait encore et encore ses parents se disputer, l’un accusant l’autre d’avoir trahi Iseda. De son côté, l’enfant ne cessait de prier la déesse mère pour qu’elle accorde à sa famille du bonheur, au moins une once.

Lorsqu’elle eut 12 ans, elle fut envoyée faire le tour des villages, dans le but de recevoir une instruction commune, militaire et intellectuelle, et quitta son foyer, comme tous les autres enfants de l’île, pour quatre ans. A ce moment-là, sa mère était de nouveau enceinte. Elle envoya des lettres à ses parents, mais ne reçut que peu de réponses, en grande partie écrites par sa mère.

Lenorian étant une enfant débrouillarde et disciplinée, elle assimila tout de suite l’enseignement qu’elle reçut, et on lui proposa même de continuer à Oluh la suite de sa formation, pour faire partie des intellectuels régissant l’île. Elle refusa, expliquant qu’elle ne pouvait prendre cette décision seule, qu’elle avait une famille, un petit frère, selon l’une des lettres de sa mère, et qu’elle voulait être là pour eux, dans les champs. En vérité, son cœur lui hurlait d’accepter, et elle savait pertinemment que cette occasion ne se représenterait pas. Il lui fallait répondre le plus vite possible. Elle noua, au sein de l’Académie militaire, des liens très forts, et tomba même amoureuse. Mais les bonnes choses ne durent pas, cette partie de sa vie s’acheva, avec son retour chez elle.

Et ce fut la chute.

« Chez elle » ne ressemblait plus à l’endroit où elle avait jadis vécu. Ses parents n’y vivaient plus, et sa famille avait disparu. Lorsqu’elle demanda aux nouveaux propriétaires ce qu’il s’était passé, elle eut droit à des rires condescendants. Ses parents avaient été expulsés, car trop endettés pour pouvoir continuer à payer leurs tributs à la reine.

Elle écuma alors chaque recoin d’Isokan, pour les retrouver. Et la chute, qu’elle pensait achevée, se prolongea, jusqu’à l’enterrer trois pieds sous terre. Par hasard, au détour d’un chemin, elle croisa une prostituée aux longs cheveux roux, la tignasse flamboyante dont son père était tombé un jour éperdument amoureux. Pourtant, les tresses de la femme sur le trottoir de terre avait tout perdu de son éclat, comme un joyaux tombé dans la boue. Prenant son courage à deux mains, Lenorian vint à sa rencontre. Ce fut tragique : d’abord, le rejet, ensuite, les accusations. D’après sa mère, la jeune femme les avait abandonnés. Elle n’y était en réalité pour rien, mais ne pouvait empêcher son cœur de se serrer. Elle apprit que son père était mort d’une grosse fièvre, en quelques jours, parce qu’il se tuait à la tâche dans les champs qui jadis lui appartenaient. Son petit frère était en vie, mais très mal portant, affaibli par la malnutrition. Il n’avait que quatre ans.

Sa mère fit alors l’impossible. Elle lui demanda de « travailler » comme elle, pour réparer sa faute, pour racheter son absence. Complètement détruite par les révélations de sa mère, Lenorian ne chercha pas à protester, ne prenant pas vraiment compte de la décision qu’elle prenait, de ce que sa mère lui demanda de faire. Jusqu’à son premier client, sa première fois. Elle se sentit mourir.

Lenorian devint objet, oubliant ses ambitions, oubliant les promesses des grands d’Oluh, certaine de ne jamais pouvoir acquérir de pouvoir, pleurant à chaude larme toutes les nuits, durant plusieurs années. Finalement, sa mère s’installa chez un homme, violent mais riche, et l’épousa. Mais celui-ci était un pervers de la pire espèce, et il ne lui fallut pas plus de deux mois de mariage pour qu’il ne tente de violer la femme de sa fille. Et ce fut trop pour cette dernière, qui s’enfuit sans demander son reste, sa mère l’implorant de céder en arguant que c’était là « le prix à payer ».

Plus seule que jamais, et le corps déjà trop meurtri par l’histoire, pour une fille d’à peine dix-huit déluges, elle décida de prendre sa revanche sur ses proches, et voyagea jusqu’à Oluh. Là, on l’avait oubliée, et remplacée, bien évidemment, et ce fut une claque de plus pour la jeune femme, à qui on rit au nez.

La jeune femme n’eut d’autre choix que de prendre le premier petit boulot venu, dans une auberge, et y travailla deux ans. Elle mettait de côté une véritable cagnotte, accomplissant des « extras » bien payés. Elle se détestait, haïssait la vie et le monde, mais avait besoin de se venger, de prouver au monde sa valeur. Ou à elle-même.

Puis elle s’acheta une carriole et un cheval, véritable luxe pour certain, et quitta la misère de son auberge pour les routes. Avec son réseau dentelé de relation, elle était en mesure de tirer n’importe quel fil pour en utiliser une faveur. Elle avait accompli beaucoup, calculé énormément, préparé soigneusement son coup, et était maintenant prête à abattre sa première carte sur la table de la vie.

Pour la première fois dans son existence, elle se sentait maîtresse de son destin, et s’accordait de l’importance. Elle avait vingt-et-un ans, et attendrissait tout le monde, du haut de sa charrette, ce qui lui permettait de vendre à des prix fous ce qui ne valait rien. Juste avec un joli sourire.

Lorsqu’elle eut 24 ans, elle revint à Isokan et acheta un commerce, spécialisé dans la vente de tissus luxueux, et un atelier, où les meilleurs couturiers et couturières, ou ceux qui rêvaient de l’être, travaillaient d’arrache-pied pour accomplir leur rêve. Elle, déjà, voyait ses espérances croitre et sa fortune décoller. Sa richesse devint rapidement un sujet de médisances, de même que sa beauté frappante. On la détestait. Mais elle aimait ça et en faisait une force, un atout. Pour elle, c’était la consécration de son pouvoir, de son importance. A la manière d’une araignée, L étendait peu à peu son influence à toute Ijọba. A 25 ans, Lenorian était membre de la guilde des commerçants, l'Agbari, où elle se forgea une réputation à toute épreuve.

C’est ainsi que cette enfant du peuple, enfant du rien, enfant de putain, du haut de ses 28 ans, habillait la reine Ayaba elle-même. Celle-ci venait une fois par ans visiter l’atelier de la jeune femme, et l’invitait à assister aux plus grandes réceptions de l’île, et aux festivités les plus importantes, réservées aux proches de la reine. Elle s’acheta une demeure gigantesque au patio débordant de végétation, et y accueillait les plus grands dignitaires des trois villages.

Ainsi, à 29 ans, elle fut promue parmi l’'Agbari, et obtint le titre de Grande Marchande. Son pouvoir n’avait d’égal que celui de ses compagnons de guilde, et Lenorian se sentait enfin à sa place. Elle organisait les Ferias, sans plus se contenter de les regarder de loin et de les toucher du bout des doigts. Ses caisses vomissaient les coquillages, à présent, et elle pouvait enfin se sentir appaisée.

Ou presque.

Avec cet argent, ou du moins une partie, elle convainquit sa mère de quitter Isokan, et de ne plus jamais y revenir, en lui donnant de quoi vivre tranquille jusqu’à la fin de sa vie. Elle ajouta qu’elle ne voulait pas que son frère connaisse son identité : il ne l’avait presque jamais vue, et Lenorian ne souhaitait pas que cela change.

Cela faisait maintenant trois ans qu’elle était maîtresse d’Isokan, et crevait d’ambition, brûlant d’un feu ardent et malsain, en son for intérieur, rêvant de ne plus entendre de messes basses à son sujet, et de s’imposer en reine sur le peuple d’Isokan.
CaractèreLenorian est une reine de la manipulation. Elle use de ses charmes sur qui se laisse entrainer dans son commerce, et n’hésite pas à se servir des gens, à les user jusqu’à la moelle, puis à s’en débarrasser. Sa vie n’est qu’une succession d’horreur, et elle a beaucoup de mal à accorder sa confiance aux gens, considérant que les humains ne sont que des bêtes sauvages dont il vaut mieux se méfier. Elle renie le début de sa vie, mais ne peut s’empêcher de serrer les poings lorsqu’elle entend des rumeurs à son sujet, à cause de son ancien « métier », le plus vieux du monde. Il n’est pas rare qu’elle croise d’anciens clients, mais ne prend pas la peine de leur adresser un regard. Elle est pierre, elle est glace, et son cœur tient à peine en place.

Elle a jadis aimé, mais regrette ce sentiment, comme elle rejette toutes les émotions qui font d’elle une humaine. Elle se contente de jouer avec les personnes comme avec des poupées, pour mieux servir ses propres intérêts. Mais Lenorian est une femme crevée d’ambition, et ne souhaite pas s’arrêter là. Elle veut toujours plus d’importance, elle veut qu’on la voie comme la plus grande femme de son temps, qu’on l’admire pour ce qu’elle a accompli, et qu’on la jalouse pour tout ce qu’elle représente : jeunesse, réussite, pouvoir et beauté.

Mais c’est de ses ambitions que viennent les plus grandes de ses peurs : la première est la chute. On la comparerait facilement à Icare, s’approchant toujours plus du soleil, sans se préoccuper de la désagrégation de ses ailes. Mais, contrairement au héros mythologique, elle calcule ses mouvements avec la stratégie d’un général de guerre, et abat ses pièces sur l’échiquier du pouvoir avec la précision d’un joueur de go. Mais elle a peur, une peur inavouable, d’échouer, de repartir de zéro. De n’être plus rien.

D’être une chose. Son passé la pousse vers l’avant, mais elle refuse de s’attacher par crainte d’être ralentie ou ramener vers le passé. Elle n’accepte d’appartenir à personne ; ni à la vie, ni à un homme. C’est d’ailleurs pour ça que ses mœurs sont pointées du doigts, et que ses banquets dans les salles de sa grande villa sont l’objet des rumeurs les plus créatives.

Mais elle aime qu’on lui accorde de l’attention, qu’elle soit malsaine ou non. Car elle sait ce qu’elle à accomplit jusque-là, et à qui elle le doit.

A elle seule.
Taille : 1m71
Corpulence : mince avec quelques rondeurs
Couleur/longueur des cheveux : bruns
Couleur des yeux : bleus
Apparence : elle s'habille toujours de manière soignée et orne ses cheveux de bijoux d'or
Ornements/modifs corporelles : elle a un fort penchant pour les boucles d'oreilles, mais ça se limite à ça.
Autre : par nervosité, elle se mord assez souvent les lèvres.

Lenorian fixa son reflet dans la glace. D’un geste agacé, elle peigna ses longs cheveux de jais pour remettre de l’ordre dans sa tignasse, avant de les attacher sur le haut de son crâne en un chignon négligé. Elle retira alors les étoffes de soient vaporeuses qui recouvraient son corps voluptueux en guise de tenue de nuit, et se dirigea vers la salle de bain, sur laquelle donnait directement sa chambre. Au milieu de la vaste pièce trônait un bassin, dans lequel elle ne tarda pas de se plonger. Puis elle fit sa toilette, passant de la crème laiteuse sur ses membres rosis par la chaleur de l’eau. Son corps n’était pas maigre ou fin, juste mince, et la jeune femme aimait tout particulièrement s’habiller en conséquence : elle n’hésitait pas à laisser entrevoir un bout de clavicule, ou même une cheville, et cintrait ses parures de sorte à être en permanence mise en valeur par celles-ci.

Lenorian sortit du bain et laissa ses cheveux noirs corbeau s’écouler en cascade jusqu’au creux de ses reins. Revenue dans sa chambre, elle se fit habiller par une suivante, et se regarda à nouveau dans le miroir – luxe qu’elle était une des rares à pouvoir s’offrir. Elle passa un doigt fin parfaitement manucuré sur la cicatrice de sa joue gauche, au niveau de sa mâchoire. Affreux souvenir de son dernier client, particulièrement ivre et violent. Elle serra les dents. Ses longs cils se baissèrent, masquant son regard gris d’eau d’une pointe de regret. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure – un tic récurrent en cas de nervosité – et observa la fille à ses côtés ramener ses cheveux en une queue de cheval très basse, lui arrivant dans le bas du dos.

Comme d’ordinaire, ses cheveux furent ornés par les soins de sa suivante de plumes et de bijoux divers, notamment une petite barre d’or, articulée autour de sa tête pour soutenir ses cheveux, et des boucles d’oreilles, souvent longues. Toujours parées de couleurs vives et claires, mais sans maquillage, Lenorian bénéficiait d’un charme et d’un charisme naturel, et elle savait son sourire son plus grand atout.

Sa suivante partie, elle s’examina, et, satisfaite, adressa une moue narquoise à la glace. Elle savait qui incarnait la perfection sur cette planète, du haut de son narcissisme supérieur, mais il lui manquait juste que les gens le reconnaisse à leur tour..
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