« C’est tout ce que t’as ?! »
Maugréa de sa voix la plus désagréable l’Ogun qui venait de débarquer devant l’étalage de son jeune frère. Celui-ci était plutôt vide et déserté des gemmes et des métaux précieux qui le rendent allèchant aux yeux des passants et des voleurs. Roh, me dites pas qu’il s’est fait chaparder tout son barda, cet andouille… Effectivement, Karachi se serait attendu à voir le stock de pierres précieuses bien fourni, pour une fois. Surtout qu’il attendait ses améthystes depuis deux semaines, maintenant (c’est tragique, oui). Le vendeur, un grand type avec un grand nez et un regard de faux jet— d’artisan affuté, habillé de manière extravagante, laissa passer un silence, jaugeant son frère ainé d’un regard quelque peu blasé.
« Bonjour à toi aussi, grand frère… »
« Oui, oui, c’est ça, bonjour. »
Répondit l’autre de son ton le plus désagréable. Enfin, son ton normal, quoi. Pour couronner le tout, le razibus à forme sphérique renifla bruyamment et leva les yeux au ciel, se préparant à continuer de chigner. Ah, non, il n’aurait pas pu s’arrêter à « oh, bah, tu n’as pas mes gemmes, oh, bah, pas de problème, mon frère adoré, je t’aime, viens faire un bisou ». Oui, non, en fait, ce serait potentiellement malsain, comme réaction, tant ce ne serait pas naturel venant de Karachi. Enfin.
« C’est quoi ce bazar, tu vas encore me baratiner avec tes histoires de carrières et de négociatruc incompréhensibles ? »
Ah, non, hein, pas question d’entendre encore ces excuses avec des nombres et des histoires de paniers à remplir, ras-le-bol. Heureusement, son cadet l’épargna pour cette fois-ci, mais grommela tout de même.
« Grand frère, je trouve que tu es devenu un peu aigri depuis que tu as été choisi par les gens d’Alafia t’ont choisi. »
Le plus âgé posa ses poings que ses hanches et leva son visage orné d’un rictus supérieur à son petit frère, grand de plus de 3 têtes que lui.
« Ne blasphèmes pas, c’est les dieux qu’ont décidé, d’abord ! »
Chigna-t-il, presque effrayé des paroles effrontées de son petit frère. En fait, vu comme tournait la conversation qui risquait presque de le faire finir par se poser des questions sur le fait qu’il était un éxécutant bête et méchant et absolument pas un bénédiction. Ou alors, s’il est une bénédiction, alors les dieux sont quelque peu caustiques. Dans tous les cas, le fanatique de cailloux brillants revint à la charge une fois que son neurone se fut reconnecté avec lui-même.
« Bon, tu vas me dire où sont passées les amethystes dont je te parlais. »
« Oh, ça, c’est-à-dire… »
« …Quoi ? »
Qu’est-ce qu’il va encore me sortir, ce couillon ?
« Dame Lenorian est passée et en avait besoin, alors… »
« Commeeeent ?! » Glapit le guerrier de sa plus belle voix de crécelle. « Mais pourquoi qu’elle a besoin de pierres, celle-là ?! Et où c’est qu’elle est partie ?! »
Pour une fois, la situation ne nécessitait pas trop de réfléchir, alors le cinquantenaire avait réagi au quart de tour. Son petit frère eut à peine le temps de lui montrer le chemin qu’il était déjà parti à grands pas, enfin, aussi grands que sa taille de roquet le lui permettait. En fait, avec sa taille et sa largeur, il aurait plus vite fait d’y aller en roulant, mais bon, on ne va pas lui demander de faire preuve de logique, ça deviendrait compliqué.
Le prénom de Dame Lenorian évoquait un certain nombre de choses à l’Ogun, mais on ne peut pas dire que les deux se connaissent vraiment, à part de vue, brièvement. Enfin, rapidement, pour Karachi, Lénorian = Grande marchande. Et comme toute les marchandes, c’est forcément une roublarde qui veut lui voler tous ses coquillages qu’il cache joyeusement en les enterrant dans son coin de plage parce que… Bah, parce que, de toute évidence, là, personne ne risque de tomber dessus par hasard et de prendre ça pour un trésor égaré. Et gros connard qu’il est, Karachi a tendance à penser qu’étant donné que la marchande est une femme, elle est encore d’avantage sournoise du fait de son genre. Parce que, hein, ce serait bête qu’il ne continue pas d’empirer son cas.
Après avoir marché quelques minutes, Karachi aperçu celle qu’il cherchait à travers la foule, devant l’étalage d’un marchand, un autre qu’elle allait encore arnaquer, de toute évidence ! Oh, mais alors, faudrait-il y voir une volonté de venger le fait que son petit frère se soit fait rouler dans la farine… ? Probablement pas, Karachi a juste vraiment envie de récupérer ses fichus cailloux violets. Heureusement par ailleurs qu’il avait un peu la mémoire des physiques, sinon,ce RP n’aurait pas trop lieu d’être, il aurait pu chercher encore longtemps.
« Hé, oh, euh, vous là-bas, la Lenorian, là, faut que j’vous parle ! »
Grogna-t-il, en tapotant depuis son mètre soixante l’épaule de la marchande, avec la délicatesse d’un babouin. Ha ! Elle ne va pas m’entourlouper, moi ! Elle va me rendre mes pierres, et fissa ! J’en ai besoin pour décorer Bibi, ma hache préférée, d’abbord.
« Vous avez vidé des… mes stocks d’améthystes, là-bas ! Alors, euh, bah, faut en laisser pour les autres ! »
Donner comme argument des sermons sur la valeur du partage quand on s’appelle Karachi, c’est tout de même très haut placé sur l’échelle de la grosse mauvaise foi qui tâche et qui fait pleurer les enfants.
« Donc, bah, z’allez m’les rendre car, bah, je les avais vus en premier. »
Ouais, donc on en est aux arguments et au niveau d’une chicane entre gamins de 4 ans. On va passer une bonne journée.
Maugréa de sa voix la plus désagréable l’Ogun qui venait de débarquer devant l’étalage de son jeune frère. Celui-ci était plutôt vide et déserté des gemmes et des métaux précieux qui le rendent allèchant aux yeux des passants et des voleurs. Roh, me dites pas qu’il s’est fait chaparder tout son barda, cet andouille… Effectivement, Karachi se serait attendu à voir le stock de pierres précieuses bien fourni, pour une fois. Surtout qu’il attendait ses améthystes depuis deux semaines, maintenant (c’est tragique, oui). Le vendeur, un grand type avec un grand nez et un regard de faux jet— d’artisan affuté, habillé de manière extravagante, laissa passer un silence, jaugeant son frère ainé d’un regard quelque peu blasé.
« Bonjour à toi aussi, grand frère… »
« Oui, oui, c’est ça, bonjour. »
Répondit l’autre de son ton le plus désagréable. Enfin, son ton normal, quoi. Pour couronner le tout, le razibus à forme sphérique renifla bruyamment et leva les yeux au ciel, se préparant à continuer de chigner. Ah, non, il n’aurait pas pu s’arrêter à « oh, bah, tu n’as pas mes gemmes, oh, bah, pas de problème, mon frère adoré, je t’aime, viens faire un bisou ». Oui, non, en fait, ce serait potentiellement malsain, comme réaction, tant ce ne serait pas naturel venant de Karachi. Enfin.
« C’est quoi ce bazar, tu vas encore me baratiner avec tes histoires de carrières et de négociatruc incompréhensibles ? »
Ah, non, hein, pas question d’entendre encore ces excuses avec des nombres et des histoires de paniers à remplir, ras-le-bol. Heureusement, son cadet l’épargna pour cette fois-ci, mais grommela tout de même.
« Grand frère, je trouve que tu es devenu un peu aigri depuis que tu as été choisi par les gens d’Alafia t’ont choisi. »
Le plus âgé posa ses poings que ses hanches et leva son visage orné d’un rictus supérieur à son petit frère, grand de plus de 3 têtes que lui.
« Ne blasphèmes pas, c’est les dieux qu’ont décidé, d’abord ! »
Chigna-t-il, presque effrayé des paroles effrontées de son petit frère. En fait, vu comme tournait la conversation qui risquait presque de le faire finir par se poser des questions sur le fait qu’il était un éxécutant bête et méchant et absolument pas un bénédiction. Ou alors, s’il est une bénédiction, alors les dieux sont quelque peu caustiques. Dans tous les cas, le fanatique de cailloux brillants revint à la charge une fois que son neurone se fut reconnecté avec lui-même.
« Bon, tu vas me dire où sont passées les amethystes dont je te parlais. »
« Oh, ça, c’est-à-dire… »
« …Quoi ? »
Qu’est-ce qu’il va encore me sortir, ce couillon ?
« Dame Lenorian est passée et en avait besoin, alors… »
« Commeeeent ?! » Glapit le guerrier de sa plus belle voix de crécelle. « Mais pourquoi qu’elle a besoin de pierres, celle-là ?! Et où c’est qu’elle est partie ?! »
Pour une fois, la situation ne nécessitait pas trop de réfléchir, alors le cinquantenaire avait réagi au quart de tour. Son petit frère eut à peine le temps de lui montrer le chemin qu’il était déjà parti à grands pas, enfin, aussi grands que sa taille de roquet le lui permettait. En fait, avec sa taille et sa largeur, il aurait plus vite fait d’y aller en roulant, mais bon, on ne va pas lui demander de faire preuve de logique, ça deviendrait compliqué.
Le prénom de Dame Lenorian évoquait un certain nombre de choses à l’Ogun, mais on ne peut pas dire que les deux se connaissent vraiment, à part de vue, brièvement. Enfin, rapidement, pour Karachi, Lénorian = Grande marchande. Et comme toute les marchandes, c’est forcément une roublarde qui veut lui voler tous ses coquillages qu’il cache joyeusement en les enterrant dans son coin de plage parce que… Bah, parce que, de toute évidence, là, personne ne risque de tomber dessus par hasard et de prendre ça pour un trésor égaré. Et gros connard qu’il est, Karachi a tendance à penser qu’étant donné que la marchande est une femme, elle est encore d’avantage sournoise du fait de son genre. Parce que, hein, ce serait bête qu’il ne continue pas d’empirer son cas.
Après avoir marché quelques minutes, Karachi aperçu celle qu’il cherchait à travers la foule, devant l’étalage d’un marchand, un autre qu’elle allait encore arnaquer, de toute évidence ! Oh, mais alors, faudrait-il y voir une volonté de venger le fait que son petit frère se soit fait rouler dans la farine… ? Probablement pas, Karachi a juste vraiment envie de récupérer ses fichus cailloux violets. Heureusement par ailleurs qu’il avait un peu la mémoire des physiques, sinon,
« Hé, oh, euh, vous là-bas, la Lenorian, là, faut que j’vous parle ! »
Grogna-t-il, en tapotant depuis son mètre soixante l’épaule de la marchande, avec la délicatesse d’un babouin. Ha ! Elle ne va pas m’entourlouper, moi ! Elle va me rendre mes pierres, et fissa ! J’en ai besoin pour décorer Bibi, ma hache préférée, d’abbord.
« Vous avez vidé des… mes stocks d’améthystes, là-bas ! Alors, euh, bah, faut en laisser pour les autres ! »
Donner comme argument des sermons sur la valeur du partage quand on s’appelle Karachi, c’est tout de même très haut placé sur l’échelle de la grosse mauvaise foi qui tâche et qui fait pleurer les enfants.
« Donc, bah, z’allez m’les rendre car, bah, je les avais vus en premier. »
Ouais, donc on en est aux arguments et au niveau d’une chicane entre gamins de 4 ans. On va passer une bonne journée.
avec Lenorian