Histoire
Egùn. Petite île entourée par l'océan. A perte de vue.

Pendant de nombreuses années, celles de l'enfance, Murarai, petit garçon né d'une mère scribe pour les hauts dignitaires et d'un père qu'on ne lui avait jamais présenté, car c'est ainsi qu'est la tradition des habitants d'Ijoba, à la chevelure de Jais, pensait que cette île représentait le monde et qu'il n'y avait rien d'autre. Mais cela n'allait pas durer.

Un jour il dût quitter tout ce qu'il connaissait, à 12 déluges, il partit faire sa formation « militaire » afin de devenir un Homme. Il se souvenait de tous les autres enfants, garçons comme filles, qui avaient dû quitter leur foyer en même temps et qui ne reverraient sûrement jamais plus leurs génitrices. Et presque tous étaient dans le même cas que lui : Egùn était le monde et ils en étaient les seuls habitants. Mais parmi tous ces gamins, il y en avait un qui ne pensait pas comme le groupe, Laio, un gosse de Aisiki, qui ventait le génie de son père (une histoire que lui racontait sa mère) qui avait gravi le plus haut sommet de l'île, celui de la Montagne que personne n'ose approcher, et aperçut au delà de l'horizon, des minuscules îles flottantes qui disparaissaient vers le soleil. Rapidement, les instructeurs avaient fait taire ces rumeurs à coups de fouets dans le dos pour blasphème : il était évident qu'aucun homme ne gravissait plus la montagne, au loin seulement l'ouragan existait et dévastait tout ce qui lui arrivait dessus et enfin sa mère était une femme stupide de croire à de telles histoires. Sûrement inventées pour pouvoir coucher avec elle. Au début, Laio essayait de rétorquer, mais à force il comprit bien que sa place n'était pas celle du rêveur mais celle du combattant, comme les autres.

Une chose était certaine cependant, c'est que cette histoire avait fait naître en Murarai un désir d'aventure et de découvrir ce qu'il y avait au delà de l'eau salée. Alors il se mit en quête du métier qui lui ferait découvrir un maximum de choses, déjà par rapport à l'île, qui lui apprendrait à survivre dans n'importe quelles situations : la chasse.

Ainsi, il ne revit jamais sa mère et partit habiter dans le même village que Laio, mais n'entretint aucun contact avec lui. Il se mit en quête d'un maître d'apprentissage, un chasseur expérimenté qui lui offrirait toutes ses connaissances du terrain. Après une longue semaine d'errance, il rencontra un homme d'une cinquantaine d'années, Raihei, un chasseur à l'arc qui vivait dans une cabane un peu au nord du village.

Murarai parvint à convaincre l'homme de lui apprendre son métier et resta auprès de lui pendant 8 longues années, jusqu'à ses 21 déluges. Puis, il prit son indépendance, construisit sa propre petite cabane dans les arbres, se bâtit un corps musclé et digne d'un grand athlète afin de parcourir de longues distances et d'escalader les arbres. Enfin, il se construisit une renommée au sein du village et devint l'un des meilleurs chasseurs du village, offrant ses connaissances avec plaisir à de jeunes apprentis mais s'accordant régulièrement des sorties en solitaires.

Aujourd'hui, Murarai a 32 déluges et continue de chasser en compagnie d'un chien-loup spécifique à l'île qui lui permet de dénicher plus facilement ses proies. Ses armes de prédilections sont l'arc et la lance. Pour ce qui est de sa vie privée, le jeune homme a connu de nombreuses femmes, seulement pour le plaisir de partager leur lit. Peut-être est il père, mais il s'en balance pas mal et s'épanouit très bien dans sa cabane solitaire.

Caractère
Murarai est un loup solitaire, bien qu'il aime enseigner aux plus jeunes ses connaissances, il ne souhaite pas les héberger et s'accorde deux jours par semaines d'exile seul dans les fin-fonds de la forêt à fureter avec son Chien-Loup, Lumaï, à la recherche du gibier qui ravira tout le village lorsqu'il le rapportera. Car effectivement, Murarai ne chasse pas simplement pour se faire de l'argent, il apprécie offrir, une fois par mois, un somptueux banquet avec un grand nombre de viandes différentes. Bien entendu, il ne le fait pas seul et s'est entendu avec d'autres chasseurs pour l'aider. C'est une sorte de tradition. Et il aime respecter ses traditions.

Murarai n'est pas un rêveur, mais il a l'intime impression qu'ils ne sont pas seuls sur Terre et qu'ils se fourvoient tous en pensant que Egùn est le Monde et qu'au delà il n'y a que la tempête qui fait rage. C'est un homme qui aime aller au bout de ses objectifs. Il est déterminé et fier.

Mais c'est aussi un bagarreur. Ne venez pas le provoquer gratuitement ou il vous remettra gentiment à votre place. Tous ses muscles ne servent pas seulement à faire joli ou à maîtriser le sanglier sauvage lorsqu'il est pris au piège, loin de là.

Murarai n'est pas ce qu'on peut appeler un dragueur, ni un homme à femme. Il sait que son physique attire la gente féminine, mais ne ressent en aucun cas le besoin d'engendrer une descendance ou créer des liens amoureux. Lui il veut seulement vivre seul, tirer son p'tit coup de temps en temps et puis c'est tout.

Au final, si on devait résumer les choses que le jeune chasseur aime dans la vie, ce serait assez rapide. Tout d'abord, son chien Lumaï, il lui est bien trop reconnaissant de l'aider comme il le fait si bien. Ensuite il y a l'enseignement et l'accompagnement des enfants dans la quête de leurs objectifs. Au delà de voir ses buts se réaliser, il apprécie encore voir la joie dans le regard des cadets quand ils arrivent à faire ce qu'ils veulent. Puis il aime la bonne cuisine, ou mieux, il aime quand on cuisine bien les animaux qu'il ramène. Et enfin, Murarai aime se retrouver seul, en tête à tête avec la nature, pour apprendre à la connaître et à s'en servir pour, peut-être un jour, quitter l'île et découvrir ce qu'il y a à l'horizon. Quitte, effectivement, à mourir dans l'ouragan. Peu importe, au moins, il l'aurait tenté. Et peut-être aussi à monter en haut de la Montagne. Mais ça, c'est une autre histoire, car il croit réellement en leurs Dieux.

Physique
Murarai est un bel et grand adulte. Il mesure 1m98 et pèse aux environs de 100kg (bien entendu, une majorité de muscles, un peu de graisse sur les fesses pour le côté rebondies et c'est tout, regardez bien cette belle bête). Le jeune homme a de longs cheveux bruns lui tombant en dessous des fesses qu'il attache ou tresse la majeure partie du temps afin de rendre la chasse plus facile. Ses yeux sont marrons clairs, doré lorsqu'il fait un grand soleil.

Pour ce qui est de ses vêtements, il passe la plupart de son temps torse nu, et non ce n'est pas pour exhiber son corps parfait, c'est pour être plus à l'aise lorsqu'il court dans la forêt, ça évite de s'accrocher à toutes les branches ou les ronces qui passent. Il porte donc souvent un slip en cuire ou en fourrure et un pagne en cuire souple. Il passe aussi la plupart de son temps pieds nus et met des sandales en cuire lorsqu'il vadrouille dans des zones couvertes de pierres.

Enfin, Murarai a quelques signes distinctifs. Tout d'abord il porte de grands anneaux en or (oui des créoles) aux deux oreilles, ainsi qu'un bracelet de cheville, en or aussi, que lui avait offert sa mère quand il était gamin. Il a aussi un grand tatouage tribal, lui prenant le haut du dos, cachait par ses cheveux la plupart du temps.