Histoire
L'histoire de Timo Martini commence, comme pour tout le monde, avec celle de ses parents. C'est l'histoire de Papa Martini, un gangster en cavale, qui changeait constamment de nom pour échapper à la justice américaine, et de Maman Martini, une esthéticienne au New Jersey un peu trop gentille et un peu trop naïve pour comprendre de qui elle était vraiment tombée amoureuse. Ou peut-être qu'elle faisait juste semblant de l'ignorer ? Après tout, que ce soit un faux nom ou non, il avait quand même décidé de lui demander sa main, et de manière si romantique ! Comment aurait-elle pu douter de la sincérité de ses sentiments, lui qui rentrait tous les soirs avec une rose rouge à lui offrir (et parfois, un peu de rouge sur les doigts, mais sûrement à cause des épines) ?
Leurs premières années ensemble furent aussi idylliques qu'elles puissent l'être quand on vit au New Jersey. Certes, parfois Papa avait des blessures qui ressemblait un peu à des trous de balle, et Maman avait des clientes un peu trop bavardes, mais tout allait bien. Qu'est-ce qu'elle fut fière lorsqu'elle tomba enceinte ! Enfin, ils commençaient à fonder leur petite famille. Elle accoucha d'une magnifique petite fille, promise à un grand avenir, qu'ils appelèrent amoureusement Gina, en honneur à la bouteille de Gin qu'ils avaient partagé lorsqu'ils s'étaient rencontrés.
Et puis, quelques années plus tard, vint un petit Timo – qui deviendrait plus tard un DJ raté, puis un explorateur encore plus raté, mais ça, il ne le savait pas encore. Si sa sœur était faite pour les études, lui avait beaucoup plus de mal avec l'école – sauf pour le sport, qui devint vite sa matière préférée. Hélas, lorsque Papa Martini se fit arrêter, si Gina pouvait lui amener ses bulletins pour lui montrer ses bons résultats, Timo ne pouvait pas vraiment ramener son ballon de volley pour lui montrer son service. Croyez-bien qu'il essaya plus d'une fois, mais malheureusement, son ballon ne dépassa jamais l'entrée de la prison – tout comme son père ne passerait probablement jamais la porte de sortie.
Maman resta forte, cependant ! Après tout, elle avait deux beaux enfants pour la soutenir, et elle pouvait toujours rendre visite à son mari, et lui envoyer des lettres toutes les semaines... quoique, plutôt tous les mois, après tout c'était fatigant tous ces aller-retours... jusqu'au stade où elle ne fit le déplacement que pour les jours de fêtes, les anniversaires... Après tout, elle avait deux beaux enfants dont elle devait s'occuper. Gina devint vite indépendante, prête à aider sa mère dans toutes les tâches ménagères sans perdre son bon niveau d'études. Timo, lui... ne servait pas à grand chose. Il cassait toutes les assiettes quand il voulait faire la vaisselle, salissait le sol plus qu'autre chose lorsqu'il passait la serpillière... mais au moins, il faisait rire Maman, et ça, c'était déjà bien.
Au milieu de son adolescence, alors que sa sœur partit à l'université grâce à une bourse pour étudiants surdoués, il se découvrit une passion pour la musique électronique. C'était décidé : il avait trouvé sa vocation. Il commença à travailler à la pizzeria du coin pour se payer un ordinateur et du matériel pour mixer, et abandonna l'idée de finir le lycée. C'était juste un gâchis d'argent, de toute façon : avec son talent musical sans pareil, il pourrait vraiment aider sa mère ! Enfin, c'est ce qu'il croyait.
Les années passèrent, et alors que sa sœur s'élevait dans le monde de l'ingénierie aéronautique, lui continuait de livrer des margheritas à des enfoirés qui lui donnaient pas de pourboires, et à jouer des playlists toutes faites à des anniversaires de gamins et autres bar-mitzvah... Sa mère continuait de l'encourager, mais Timo était bien obligé de voir la réalité en face. Peut-être qu'il n'avait pas vraiment fait les bons choix de vie. Peut-être qu'il aurait au moins dû passer son diplôme du lycée. Peut-être qu'il n'aurait pas dû autant investir dans la dubstep alors que le mouvement commençait déjà à perdre de son ampleur...
Tourmenté par tous ces peut-être, déprimé par la monotonie d'une vie qui lui pesait de plus en plus, Timo décida de faire un dernier choix, particulièrement égoïste. On lui avait parlé d'une croisière pas trop mal, et il avait à peu près de quoi se payer un ticket s'il réunissait toutes ses économies, et qu'il empruntait un peu de sous à sa sœur... Bon, il préféra se servir tout seul plutôt que de lui demander directement, parce que c'était un peu gênant, mais elle aurait accepté dans tous les cas, de toute façon, non ? Trop tard, c'était déjà fait de toute façon.
La croisière n'était pas exactement comme il l'imaginait, mais rien que le fait de s'éloigner de sa vie d'avant lui fit un bien fou. C'était cette sensation, qu'il recherchait. Un dernier moment de plénitude absolu, avant de rentrer et d'en finir... mais bien sûr, tout ne se passa pas comme prévu. Et heureusement, d'ailleurs, non ? Ca aurait été un peu déprimant, de finir son histoire comme ça.
Non, voyons, il fallut que le bateau échoue va-savoir-où, et que Timo se retrouve entouré d'inconnus aussi paumés que lui, au beau milieu de nulle part. Est-ce que c'était un message du ciel ? En fait, il n'avait pas tant envie que ça d'avoir la réponse. Au moins, c'était plutôt joli, comme décor pour être perdu. Et les gens n'étaient pas aussi nuls que ses anciens clients – pas tous, en tout cas. Timo décida de voir ça comme une seconde chance à la vie, et plutôt que de prendre le risque de faire des mauvais choix, il décida de se laisser guider par son instinct, par ses envies, et par les autres. Il n'avait pas grand chose à perdre, de toute façon !
Aujourd'hui, Timo erre ici et là, toujours prêt à vous rendre service ou à vous faire rigoler si vous êtes un peu déprimé. Et quand c'est lui qui déprime, il fait un peu de cardio, un petit jogging, et il revient tout transpirant mais tout content. Parfois, il se perd un peu plus loin et découvre de nouveaux trucs, qu'il partage avec ses amis. Parfois, il tourne en rond pendant trois jours, et on le voit revenir par le même chemin duquel il était parti.
Il fait juste son Timo, quoi.
Leurs premières années ensemble furent aussi idylliques qu'elles puissent l'être quand on vit au New Jersey. Certes, parfois Papa avait des blessures qui ressemblait un peu à des trous de balle, et Maman avait des clientes un peu trop bavardes, mais tout allait bien. Qu'est-ce qu'elle fut fière lorsqu'elle tomba enceinte ! Enfin, ils commençaient à fonder leur petite famille. Elle accoucha d'une magnifique petite fille, promise à un grand avenir, qu'ils appelèrent amoureusement Gina, en honneur à la bouteille de Gin qu'ils avaient partagé lorsqu'ils s'étaient rencontrés.
Et puis, quelques années plus tard, vint un petit Timo – qui deviendrait plus tard un DJ raté, puis un explorateur encore plus raté, mais ça, il ne le savait pas encore. Si sa sœur était faite pour les études, lui avait beaucoup plus de mal avec l'école – sauf pour le sport, qui devint vite sa matière préférée. Hélas, lorsque Papa Martini se fit arrêter, si Gina pouvait lui amener ses bulletins pour lui montrer ses bons résultats, Timo ne pouvait pas vraiment ramener son ballon de volley pour lui montrer son service. Croyez-bien qu'il essaya plus d'une fois, mais malheureusement, son ballon ne dépassa jamais l'entrée de la prison – tout comme son père ne passerait probablement jamais la porte de sortie.
Maman resta forte, cependant ! Après tout, elle avait deux beaux enfants pour la soutenir, et elle pouvait toujours rendre visite à son mari, et lui envoyer des lettres toutes les semaines... quoique, plutôt tous les mois, après tout c'était fatigant tous ces aller-retours... jusqu'au stade où elle ne fit le déplacement que pour les jours de fêtes, les anniversaires... Après tout, elle avait deux beaux enfants dont elle devait s'occuper. Gina devint vite indépendante, prête à aider sa mère dans toutes les tâches ménagères sans perdre son bon niveau d'études. Timo, lui... ne servait pas à grand chose. Il cassait toutes les assiettes quand il voulait faire la vaisselle, salissait le sol plus qu'autre chose lorsqu'il passait la serpillière... mais au moins, il faisait rire Maman, et ça, c'était déjà bien.
Au milieu de son adolescence, alors que sa sœur partit à l'université grâce à une bourse pour étudiants surdoués, il se découvrit une passion pour la musique électronique. C'était décidé : il avait trouvé sa vocation. Il commença à travailler à la pizzeria du coin pour se payer un ordinateur et du matériel pour mixer, et abandonna l'idée de finir le lycée. C'était juste un gâchis d'argent, de toute façon : avec son talent musical sans pareil, il pourrait vraiment aider sa mère ! Enfin, c'est ce qu'il croyait.
Les années passèrent, et alors que sa sœur s'élevait dans le monde de l'ingénierie aéronautique, lui continuait de livrer des margheritas à des enfoirés qui lui donnaient pas de pourboires, et à jouer des playlists toutes faites à des anniversaires de gamins et autres bar-mitzvah... Sa mère continuait de l'encourager, mais Timo était bien obligé de voir la réalité en face. Peut-être qu'il n'avait pas vraiment fait les bons choix de vie. Peut-être qu'il aurait au moins dû passer son diplôme du lycée. Peut-être qu'il n'aurait pas dû autant investir dans la dubstep alors que le mouvement commençait déjà à perdre de son ampleur...
Tourmenté par tous ces peut-être, déprimé par la monotonie d'une vie qui lui pesait de plus en plus, Timo décida de faire un dernier choix, particulièrement égoïste. On lui avait parlé d'une croisière pas trop mal, et il avait à peu près de quoi se payer un ticket s'il réunissait toutes ses économies, et qu'il empruntait un peu de sous à sa sœur... Bon, il préféra se servir tout seul plutôt que de lui demander directement, parce que c'était un peu gênant, mais elle aurait accepté dans tous les cas, de toute façon, non ? Trop tard, c'était déjà fait de toute façon.
La croisière n'était pas exactement comme il l'imaginait, mais rien que le fait de s'éloigner de sa vie d'avant lui fit un bien fou. C'était cette sensation, qu'il recherchait. Un dernier moment de plénitude absolu, avant de rentrer et d'en finir... mais bien sûr, tout ne se passa pas comme prévu. Et heureusement, d'ailleurs, non ? Ca aurait été un peu déprimant, de finir son histoire comme ça.
Non, voyons, il fallut que le bateau échoue va-savoir-où, et que Timo se retrouve entouré d'inconnus aussi paumés que lui, au beau milieu de nulle part. Est-ce que c'était un message du ciel ? En fait, il n'avait pas tant envie que ça d'avoir la réponse. Au moins, c'était plutôt joli, comme décor pour être perdu. Et les gens n'étaient pas aussi nuls que ses anciens clients – pas tous, en tout cas. Timo décida de voir ça comme une seconde chance à la vie, et plutôt que de prendre le risque de faire des mauvais choix, il décida de se laisser guider par son instinct, par ses envies, et par les autres. Il n'avait pas grand chose à perdre, de toute façon !
Aujourd'hui, Timo erre ici et là, toujours prêt à vous rendre service ou à vous faire rigoler si vous êtes un peu déprimé. Et quand c'est lui qui déprime, il fait un peu de cardio, un petit jogging, et il revient tout transpirant mais tout content. Parfois, il se perd un peu plus loin et découvre de nouveaux trucs, qu'il partage avec ses amis. Parfois, il tourne en rond pendant trois jours, et on le voit revenir par le même chemin duquel il était parti.
Il fait juste son Timo, quoi.
Ce mec un peu banal mais pas si moche que ça, qui a l'air blasé mais qui vous suit toujours du regard, qui n'est pas drôle quand il essaie de l'être, mais qui vous fera toujours rire malgré lui. Il n'aime pas trop se prendre la tête, et ça se voit. Pourtant, Timo est loin d'être aussi relax qu'il s'en donne l'air - c'est juste qu'il n'aime pas transmettre ses angoisses aux autres, alors il s'isole quand il commence à paniquer un peu. Et puis il revient une ou deux heures plus tard, en vous disant qu'il a fait un gros caca et qu'il se sent plus léger.
Il a toujours l'air complètement largué, alors c'est un peu dur de le prendre au sérieux. En même temps, qui pourrait le blâmer ? Quand on est paumé au milieu de Pétaouchnok, y a de quoi se perdre dans ses pensées. Et pourtant, quelque part, sa présence réconforte. Il sera toujours là pour goûter le champignon bizarre qui ressemble à un zizi, pour s'enfoncer dans un buisson plein d'épines, ou pour essayer de pêcher dans une grosse flaque - tant que vous le lui demandez gentiment. Sinon, il haussera juste les épaules et continuera sa route. Naturellement tolérant, il accepte n'importe quelle compagnie, tant que les gens autour de lui ne l'embêtent pas trop.
Y a pas grand chose à dire, c'est juste un mec banal, ce pauvre Timo. Il a rien demandé, lui.
Taille : 1m79
Corpulence : étonnamment musclé
Couleur/longueur des cheveux : chauve (brun)
Couleur des yeux : marron foncé
Ornements/modifs corporelles : ça compte, une tâche de sauce sur sa chemise ?
Autre : des fois il se fait des faux cheveux avec des algues pour faire rigoler les gens.
Corpulence : étonnamment musclé
Couleur/longueur des cheveux : chauve (brun)
Couleur des yeux : marron foncé
Ornements/modifs corporelles : ça compte, une tâche de sauce sur sa chemise ?
Autre : des fois il se fait des faux cheveux avec des algues pour faire rigoler les gens.